- La décision de Jean-Louis BORLOO de quitter l’UMP pour bâtir une Confédération des centres avant l’été, au sein de la majorité parlementaire, vous a-t-elle surpris ?
Non, c’est tout à fait logique car le contexte politique a changé depuis le dernier remaniement. Cette décision s’inscrit dans une démarche amorcée il y a plusieurs mois. En effet, lors du Conseil national du Nouveau centre du 22 janvier 2011, notre Président Hervé Morin appelait déjà publiquement à un « rassemblement des centres » porteur d’un « centrisme de construction », seul capable de proposer aux français un projet alternatif pour 2012.
Quelques jours plus tard, le 27 janvier, Le président du Nouveau centre et celui de l’Alliance centriste posaient symboliquement « la première brique de la maison commune ». Jeudi soir, en tenant sa promesse, le Président du Parti radical valoisien a scellé une nouvelle pierre de notre « Confédération des centres », avec le soutien de la Gauche moderne.
Le 16 mai prochain, si nos amis radicaux le décident, la famille centriste de la majorité sera donc à nouveau rassemblée. Ce qui montre d’ailleurs que le positionnement du Nouveau centre était le bon. L’alliance respectueuse des sensibilités n’est ni l’impuissance, ni l’aliénation ! Elle sera à l’avenir la garantie d’un rééquilibrage plus que jamais nécessaire.
- Dans la Loire, le Nouveau centre n’est-il pas aujourd’hui fragilisé après la défaite de François Rochebloine aux élections cantonales ?
Je ne le crois pas même si ce fut un moment difficile pour notre famille politique. Ce revers électoral n’efface en rien le travail, unanimement reconnu, réalisé par François Rochebloine depuis plus de vingt ans au service de tous les ligériens. Il a été orchestré dans un contexte particulièrement tendu et inquiétant pour la démocratie, sur fond d’abstention massive et d’enracinement du vote extrémiste.
L’investissement quotidien et le bilan de l’ancien vice-président à la jeunesse et aux sports ne sont donc absolument pas en cause. Par contre, son expérience d’élu de terrain et son rayonnement de parlementaire vont inévitablement manquer au nouvel exécutif départemental.
Aujourd’hui, à Saint-Etienne, avec le soutien de notre Président fédéral, nous sommes plus que jamais mobilisés pour préparer les défis électoraux qui nous attendent dans les mois à venir.
- Quels seront les points forts de votre action dans les semaines à venir ? La Confédération des centres est-elle déjà en marche à Saint-Etienne ?
Oui, évidemment ! Des liens existent depuis longtemps entre les membres de la grande famille de l’ex-UDF. Les étiquettes changent, les stratégies évoluent mais les personnes restent, les liens tissés demeurent et les amitiés aussi.
La « synergie centriste » entre les mouvements de la majorité est donc ancienne et tout à fait naturelle. La nouvelle confédération ne peut que la renforcer en nous donnant des moyens nouveaux pour travailler ensemble. D’ailleurs, des projets locaux déjà à l’étude pourraient voir le jour très rapidement.
Dans ce contexte difficile, il est grand temps pour tous les centristes stéphanois de la majorité parlementaire de se remettre ensemble à l’ouvrage pour faire à nouveau entendre leur voix. La Confédération des centres doit être porteuse de convictions fortes et d’une énergie nouvelle capable d’ouvrir dès à présent l’espace de dialogue dont la société française a besoin.
Paul CORRIERAS
Secrétaire du Nouveau centre Saint-Etienne
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