En attendant l'annonce officielle de sa candidature qui devrait avoir lieu à Valenciennes au début de l'été, Jean Louis BORLOO lance un nouveau message, qui ne laisse guère de place aux doutes, à ceux qui demeurent sceptiques sur l'éventualité de sa candidature.
EXCLUSIF :
Dans sa marche vers une candidature, Jean-Louis Borloo franchit dans « La Voix du Nord » une nouvelle étape. Il n'est pas encore officiellement candidat mais déjà en campagne pour son projet !
- Depuis que vous avez quitté l'UMP et annoncé que vous réfléchissiez à une candidature en 2012, à droite comme à gauche on entend dire que vous n'irez pas jusqu'au bout. Où en êtes vous ?
- Depuis que vous avez quitté l'UMP et annoncé que vous réfléchissiez à une candidature en 2012, à droite comme à gauche on entend dire que vous n'irez pas jusqu'au bout. Où en êtes vous ?
- Y compris vos alliés centristes qui vous pressent de vous déclarer ?
« C'est normal qu'il y ait des impatiences. Mais j'ai ma cohérence et mes étapes. J'ai décidé de sortir du gouvernement en novembre parce que le virage social que je souhaitais n'a pas été retenu et cela s'est confirmé depuis. J'ai indiqué ce jour-là que je renonçais à tout poste gouvernemental pour réfléchir à un projet pour la France. Je me suis mis au travail pour qu'il y ait une alliance des familles du centre ; j'ai soumis au congrès radical la sortie de l'UMP après en avoir moi-même démissionné, pour créer l'alliance des républicains écologistes et sociaux. Elle a été adoptée le 15 mai par le congrès radical à 93 % et les militants ont de plus exprimé le souhait de ma candidature. J'ai dit chez Arlette Chabot le 7 avril que je m'y préparais sérieusement et que la réponse publique serait exprimée entre l'été et l'automne, ni plus tôt ni moins tôt que les autres. »
- Certains prétendants sont pourtant partis depuis longtemps !
« Quand vous prétendez aux plus hautes responsabilités, par respect pour vos concitoyens, vous devez avoir un niveau de préparation très élevé. Je ne m'engage pas aujourd'hui pour faire parler de moi, comme un aboutissement de carrière ou par défaut de notoriété et de popularité. Je le fais en mon âme et conscience pour les Français. Si vous voulez gravir l'Himalaya, vous commencez par établir votre camp de base n°1 avec vos équipes et votre matériel. C'est tout ce qu'on fait depuis quatre mois. À partir d'aujourd'hui je passe au camp de base n°2, au projet pour une France juste, alternative à l'UMP et au PS.
Les équipes de campagne sont au travail. Pour ma part, je vais accentuer mes déplacements dans nos régions et à l'étranger pour aller voir ce qui marche et ce qui ne marche pas et pourquoi. Et puis il y a une préparation personnelle, physique et mentale à mener. Une réflexion sur le président que je souhaite incarner.
- Pour représenter une alternative au centre, François Bayrou s'affiche comme le candidat le plus légitime, étant dans l'opposition depuis 2007 !
« J'ai du mal à comprendre au nom de quoi avoir contribué, à l'évolution du Valenciennois pendant 10 ans, avoir rêvé et piloté la transformation urbaine de nos quartiers, avoir imaginé et piloté un plan de cohésion sociale qui a réduit le chômage d'un tiers en trois ans, puis assuré la transition énergétique et écologique du pays, en mobilisant à la fois des acteurs de droite et de gauche, en quoi cela ne me donnerait pas la légitimité pour présider le pays ? J'ai à la fois encore la fraîcheur, la générosité et l'énergie et une expérience politique, nationale aussi bien qu'internationale. C'est cela, la vraie légitimité. »
- Comment vous opposerez-vous à Nicolas Sarkozy après avoir été numéro deux du gouvernement pendant quatre ans ?
« On ne se présente pas contre quelqu'un, mais pour un projet ! Alors, la question est plutôt, est-ce que je suis libre, et la réponse est oui.
Est-ce que je veux proposer aux Français un chemin différent, indépendant et la réponse est également oui. Que nous n'ayons pas toujours la même vision et la même approche, évidemment oui. Est-ce que c'est une découverte ? Non ! Je ne suis pas né en politique par la grâce de l'UMP, que je sache. Mais de même qu'on ne m'imposera pas mon calendrier, on ne m'imposera pas une autre méthode que la mienne. Pour moi, équipe de campagne devra rimer avec éthique de campagne. D'ailleurs, la politique qui consiste à dénigrer les autres avec des petites phrases génialement ironiques ou méchantes, nous nous l'interdirons. »
- Qu'est ce qui pourrait vous faire renoncer à la candidature ? Le risque d'un 21 avril à l'envers ?
« Il y a toujours eu sous la Ve un candidat de la droite très classique et un candidat du centre. La question est de savoir qui incarne cette famille du centre. La dernière fois, c'était François Bayrou. Si vous dîtes aux Français qu'il n'y aura cette fois ni débat ni alternative, là vous aurez un 21 avril. Quant aux éventuelles pressions qui pourraient me faire renoncer, ça n'existe pas ! Cela fait des années que je me prépare à cette éventualité et j'ai le sentiment que c'est le moment, que la présidentielle va se gagner au profit de celui ou celle qui anticipe mieux les évolutions de la société française et qui va correspondre à ses attentes. »
- Pour vous, l'UMP n'a plus vocation à exercer le « leadership » de la majorité ?
« Ce sont les Français qui le diront. Moi je suis pour une nouvelle majorité que je veux incarner. Elle ira des socialistes déçus à une partie de l'UMP. Il n'y aura pas d'avenir et de progrès sans justice, sans respect et rassemblement. Dans les semaines qui viennent c'est ce projet pour une France juste que je présenterai aux Français. Je pense que cette majorité nouvelle, que ce projet pour une France juste vont gagner ! »
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