Ouvrir le processus de décision aux citoyens
Par Gaël Perdriau Candidat UPL aux élections cantonales sur Saint Etienne Sud Ouest 1
Depuis 1998, à chaque élection, les socialistes promettent que sur notre canton verra le jour un conseil des citoyens. Il est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent et il y a d’importants progrès à réaliser si l’on en croit Véronique Naegelen (Conseillère municipale déléguée à la démocratie participative) qui se présente contre Jean-Claude Bertrand son collègue du conseil municipal.
En ce qui me concerne, ma conviction est faite depuis longtemps. S’il est normal que l’élu tranche sur un certain nombre de dossiers, c’est sa fonction, il est tout aussi logique qu’il expose le contenu des projets, recueille l’avis des citoyens et, chaque fois que cela est possible, les associe au processus de décision.
Je ne vous cache pas que c’est très difficile. Ayant présidé le conseil de quartier de Beaubrun-Tarentaize, je sais que le processus d’élaboration de la décision publique est complexe et long, et ses méandres échappent à l’œil peu habitué. C’est pour cela que nous devons associer les habitants du canton et leur expliquer aussi les modalités réelles de la mécanique administrative.
Tout autre discours serait dangereux car il ne respecterait pas la réalité. Pour ma part, je sais ce sur quoi je peux, aujourd’hui, m’engager. D’une part la création d’un conseil cantonal, avec un certain nombre de personnes habitant le quartier, représentatives de la diversité socio-culturelle et professionnelle est indispensable.
Ce conseil doit être en mesure de proposer des actions conformes à l’intérêt général du canton, des actions pouvant être financées rapidement par le conseiller général sur les fonds qui lui sont alloués par le département ou alors pris en charge par ce dernier. Ce conseil doit aussi réagir face aux réalités quotidiennes afin d’alerter les élus si des problèmes voient le jour. Enfin, il doit participer, suivant des modalités qui restent à définir, à la nécessaire évaluation des politiques publiques. Cette démarche est la garantie de l’efficacité des politiques conduites et de leur réalisme budgétaire.
Force de proposition mais acteur vigilant qui participe à l’amélioration des politiques publiques. Par ailleurs, vous le verrez dans les prochains jours, dans mon programme, je souhaite aussi impliquer les citoyens du canton dans l’évaluation des politiques sociales et instituer des temps réguliers de rencontre.
La démocratie participative ne se résume pas à des belles théories. Là aussi, mon devoir est tout tracé. Il s’agit de créer un espace réel de dialogue, de concertation, de décision partagée et d’évaluation de l’action publique. La légitimité d’un élu passe par cette volonté. Dommage que depuis 13 ans, Jean-Claude Bertrand n’ait jamais tenu les promesses faites sur cette question.
D’ailleurs, avec la reprise des conseils de quartier initiés par l’ancienne municipalité, on voit bien sa façon d’exercer la démocratie participative : rénovation d’un square rue Pierre Sémard ? Oui, mais qui n’a rien à voir avec le travail réalisé par les habitants, pourtant validé en conseil de quartier. Rénovation d’un terrain de foot rue Florent Evrard ? Oui, mais ce n’était pas le lieu souhaité par les jeunes et les écoles, et il n’y a pas de vestiaires… compliqué l’hiver !… Rénovation de la place Jean-François Gonon ? Oui, mais du béton, encore du béton… et les soirées d’été risquent d’être bruyantes avec ces bancs qui occupent toute la surface de la place… Une déchetterie ? Oui, mais sans en parler aux riverains…
La démocratie participative ne se décrète pas, elle se vit, au quotidien, en se donnant des moyens pour son développement. En ce qui me concerne, c’est une chose naturelle, une question de génération sans doute !
Gaël Perdriau
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire