vendredi 15 juin 2012

Le retour de l'idée européenne...


Source : L'Express

"Face à la crise, il faut plus d'Europe"



Des pays dont l'économie dévisse, d'autres qui craignent de supporter un poids trop lourd pour leurs épaules... L'Union Européenne offre un tableau bien noir à ses citoyens. Est-il trop tard pour faire machine arrière? Non, selon la rédaction de Toute l'Europe.  
[Express Yourself] Depuis bientôt cinq ans que sévit la crise économique et financière, le moral de l'Europe est en berne. La tempête politique grecque n'en finit pas, et après l'Irlande, le Portugal et l'Espagne, l'Italie pourrait bientôt devenir le cinquième pays en difficulté à recevoir une aide financière. L'aggravation de la situation suscite donc de nouvelles interrogations sur les "remèdes" infligés jusqu'à maintenant à l'Europe, allant parfois jusqu'à remettre en cause le principe même de la construction européenne. D'autres au contraire s'étonnent que l'Union européenne ne soit pas déjà devenue une vraie fédération. Face à la crise, faut-il alors plus ou moins d'Europe? 

Toute L'Europe

Créé en mai 2006, Touteleurope.eupropose à la fois une information pédagogique sur le fonctionnement et les politiques de l'Union européenne et un décryptage de l'actualité européenne. 
L'Europe, qui garantit aujourd'hui la paix entre ses membres, n'a que trop misé sur le libre-échange comme principal projet commun. Elle pourrait bien être passée à côté de sa raison d'être politique: tous pour un, un pour tous, personne ne reste sur le bas-côté du chemin de sortie de crise. 
Le changement pourrait venir d'Allemagne
Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain: s'il n'était pas trop tard il y a 60 ans pour réconcilier des nations sorties exsangues de conflits dévastateurs, il ne l'est certainement pas aujourd'hui pour créer une véritable union politique, indispensable à l'union économique et budgétaire. Et le changement pourrait bien venir de l'Allemagne, à en croire les récentes déclarations d'Angela Merkel qui, malgré son sobriquet "MadameNein", vient de donner un nouveau coup de fouet à l'intégration: "Nous devons, pas à pas, abandonner des compétences à l'Europe" a déclaré la chancelière allemande. Quitte à créer une Europe à deux vitesses en laissant de côté les réfractaires à l'union politique? 
La méthode des petits pas est parfois devenue celle des petits pas en arrière, et l'Europe a raté de belles occasions de se renforcer. 
Aujourd'hui, 17 Etats pourraient déjà faire avancer la machine. La zone euro, considérée comme un boulet, se retrouverait dès lors modèle de 27 Etats membres trop frileux lorsqu'il s'agit de lâcher une part de leur souveraineté, y compris économique. La méthode des petits pas est parfois devenue celle des petits pas en arrière, et l'Europe a raté de belles occasions de se renforcer. 
L'Europe peut encore se doter d'un vrai président, élu par ses citoyens, responsable d'un projet commun, qui ne soit pas un simple chef d'orchestre. Elle peut bénéficier d'un vrai exécutif, aujourd'hui trop souvent pris de haut (ou de court) par un Conseil d'Etats accrochés à leurs prérogatives nationales. Elle peut enfin être plus démocratique, en accordant à son Parlement des pouvoirs conséquents, dont ceux d'initiative, de colégislation sur l'ensemble des politiques et de contrôle accru sur les décisions. Face à l'impuissance et la lenteur des décisions à 27, pourquoi ne pas laisser plus de chances à l'intégration?

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