Derniere semaines pour parrainer un candidat à la présidentielle

Dans une semaine, nous saurons précisément les noms des candidats à l'élection présidentielle. En attendant, certains sont toujours à la recherche de précieuses signatures...

Source : Le Point

Parrainages : où en sont-ils ?

Le compte à rebours est lancé. Les aspirants candidats ont jusqu'au 16 mars, à 18 heures, pour déposer leurs signatures au Conseil constitutionnel.

Pour Hollande, Bayrou, Sarkozy, Joly et Mélenchon, cela ne sera pas un problème. Mais alors que la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud et Jacques Cheminade, qui s'y était pris dès le mois d'octobre 2010, comme le raconte Le Parisien, ont déjà déposé leurs 500 parrainages, Marine Le Pen et plusieurs "petits" candidats peinent encore à récolter les précieux sésames. Un point sur leur situation à J-5.

Marine Le Pen - La candidate du Front national a indiqué dimanche sur France 3 qu'il lui manquait encore une quinzaine de signatures. "Rien ne me permet aujourd'hui d'être rassurée. Je saurai vendredi, j'espère. En tout cas, je me suis engagée à le dire aux Français dès que je le saurai", a-t-elle ajouté. "Je cherche, je me bats, je téléphone aux maires pour arriver à les convaincre. Le système n'arrivera pas à avoir notre peau, du moins je l'espère", a-t-elle poursuivi. Regardez le reportage du Point.fr sur la collecte des parrainages au QG du FN, à Nanterre.

Nicolas Dupont-Aignan - Le candidat souverainiste, qui se targue d'avoir, contrairement à Dominique de Villepin, sillonné lui-même la France depuis près d'un an pour récolter un à un les parrainages, a assuré sur Europe 1 qu'il aurait les signatures "ric-rac". Lui et ses soutiens ont déjà commencé à les déposer au Conseil constitutionnel.

Philippe Poutou - Le candidat du NPA, qui, en dépit d'une très faible notoriété, succède à Olivier Besancenot, a déclaré vendredi à Nîmes qu'il "serre les fesses pour les 500 parrainages", car il risque d'en "manquer quelques-uns", même s'il en détient pour l'instant "entre 450 et 460" et qu'il "reste" à "convertir" certaines promesses en signatures. "On a une cinquantaine de promesses à convertir. Mais on sait qu'il y aura de la déperdition. On n'est pas loin, mais on pense qu'il va nous en manquer quelques-uns", a dit Philippe Poutou. Lundi et mardi, les militants du Nouveau Parti anticapitaliste seront ainsi sur le terrain "afin de convaincre les hésitants", après y avoir passé tout le week-end, a souligné le candidat trotskiste, rappelant qu'en 2007 Besancenot n'avait rassemblé les 500 signatures que "le jour du terme". Interrogé sur son attitude s'il ne parvenait pas à obtenir les parrainages requis, Poutou a refusé de s'exprimer. "On exclut l'hypothèse de ne pas les avoir", a-t-il répondu.

Dominique de Villepin - L'ex-Premier ministre, qui a démenti vigoureusement l'information du Parisien selon laquelle il s'apprêterait à jeter l'éponge et à rallier Nicolas Sarkozy, a ajouté que "la bataille des parrainages continue" sur son compte twitter. Lui et ses équipes affirment avoir recueilli environ 450 parrainages. Quatre jours suffiront-ils à récolter les derniers ? Rien n'est moins sûr. Pour autant, Villepin, qui ne fait plus de déplacements, fait mine d'être entièrement mobilisé, comme le montre son site internet de campagne.

Corinne Lepage - La candidate de Cap21 a annoncé lundi qu'elle ouvrait son téléphone portable aux maires, à quatre jours de la date butoir. Dans un communiqué, l'ex-ministre de l'Environnement "demande aux maires un sursaut républicain". "D'ici le 16 mars, j'ouvre mon portable, 24 heures sur 24 à tous les maires et grands élus qui veulent faire vivre la démocratie et se refusent à la voir confisquée", ajoute-t-elle en rendant public le numéro 06 63 88 58 44. "Nous allons nous relayer pour recevoir les appels et parvenir à notre but : 500 signatures pour que les valeurs et les projets que je représente soient bien présents au premier tour." Selon son équipe, Corinne Lepage doit encore trouver plusieurs dizaines de parrainages.

Quant à David Derrien, alias Dédé l'Abeillaud, le candidat-bourdon de la défense de la biodiversité, il était encore optimiste à la fin du mois de février, mais a fini par se retirer en affirmant tout de même avoir obtenu 350 promesses de signatures. Il a l'intention de se consacrer à des "projets locaux", a annoncé Ouest-France.