mardi 28 février 2012

Sur TF1, François Hollande s'en prend aux "rémunérations indécentes" des très riches

Encore un effet d'annonce complètement démagogique... Comment peut on proposer avec cohérence une telle mesure ? Proposer de taxer à 75% certains revenus, même les plus élevés, est complètement illogique !


Je tiens à préciser que depuis la dernière loi de finance et ce, grâce à la ténacité des députés Nouveau Centre car l'UMP y était farouchement opposée, les revenus au-delà de 250000 euros sont taxés à 44%, et ceux au dessus de 500000 euros à 45%.


Je pense qu'il faudra revoir et taxer les revenus à la hauteur de 50% mais pas plus, c'est largement suffisant sinon, c'est prendre le risque de faire fuir à l'étranger les personnes à très hauts revenus...


Par contre, il faut s'engager à encadrer les hautes rémunérations afin qu'il y ait une cohérence dans l'échelle des salaires. C'est une proposition défendue depuis plusieurs années par les centristes - toutes tendances confondues - et reprise la semaine dernière par Nicolas Sarkozy.



Source : Le Monde


Sur TF1, Hollande s'en prend aux "rémunérations indécentes" des très riches


François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, était l'invité lundi 27 février de l'émission "Parole de candidat" sur TF1. Alors que la question de l'emploi s'est logiquement imposée comme thème majeur du débat, François Hollande a concentré ses attaques contre les plus riches.


Deuxième candidat à la présidentielle à participer à l'émission "Parole de candidat", après François Bayrou (MoDem), la semaine dernière, M. Hollande a répondu à un panel de téléspectateurs ainsi qu'à des journalistes. Devant eux, il s'est présenté comme "le candidat de la justice".


Une nouvelle tranche d'imposition à 75 % pour les plus riches. "J'apprécie le travail, le mérite, mais ce que je n'apprécie pas, ce sont les richesses indécentes, qui n'ont rien à voir avec le talent ou l'intelligence, (...) le scandale des stock-options, bref tout ce qui fait que les Français sentent une injustice" a-t-il affirmé. S'il est élu, François Hollande a donc affirmé qu'il créerait un taux d'imposition "à 75 %" pour les revenus "au-dessus d'un million d'euros" par an.


"J'ai appris les progressions considérables des rémunérations des patrons du CAC 40, deux millions d'euros par an en moyenne. Comment l'accepter ?", s'est-il interrogé. Il a estimé qu'il n'était "pas possible d'avoir ces niveaux de rémunération", et a défendu "une règle simple : les revenus du capital doivent être taxés comme les revenus du travail".


Une nouvelle tranche d'impôts accueillie avec scepticisme. Le député PS Jérôme Cahuzac, chargé du budget dans l'équipe du candidat socialiste, s'est montré très circonspect sur la proposition faite par M. Hollande. "J'attends de voir un peu ce qu'il en est vraiment", a dit le président de la commission des finances à l'Assemblée.


Le gouvernement, par la voix de la ministre du budget, Valérie Pécresse, a dénoncé "l'inflation fiscale du programme" de M. Hollande. "Chaque semaine, il invente une nouvelle taxe sans jamais proposer la moindre économie", a affirmé Mme Pécresse dans un communiqué après l'émission.


Plusieurs responsables de l'UMP ont diffusé d'autres communiqués pour étriller la "culture de l'ambiguïté" de M. Hollande qui "reste obstinément cantonné dans le registre des incantations et des belles promesses", selon les mots de Franck Riester.

UMP, MoDem, FN... Voir l'ensemble des réactions dans la classe politique


Dépendance. Interrogé sur la dépendance, M. Hollande a préconisé la création d'une "cotisation que toutes les personnes auront à payer" pour financer l'accompagnement des personnes âgées dépendantes. "Si l'on commence très tôt, c'est un coût très faible", a-t-il affirmé.
Cette réforme de la prise en charge de la dépendance est un des réformes qui a été maintes fois annoncées par l'actuel gouvernement et sans cesse reportée.

Lire : Le discret enterrement de la réforme de la dépendance


Nucléaire. Le candidat du PS a promis qu'il "rencontrerait les salariés" de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) "et leurs représentants", assurant que ses employés ne seraient pas privés d'emploi en cas de fermeture de la plus ancienne centrale nucléaire de France.


"La centrale qui fermera pendant mon quinquennat ce sera Fessenheim. Parce que c'est la plus vieille centrale et elle est dans une zone sismique et il y a eu des incidents", a-t-il rappelé."Est-ce que ses travailleurs seront privés d'emplois ? Non, car il va falloir démanteler la centrale. Et il va falloir en faire un chantier exemplaire", a-t-il estimé.


Prix des carburants. Interpellé à plusieurs reprises sur sa proposition de bloquer le prix des carburants, vivement critiquée par l'UMP, le candidat socialiste a précisé que ce blocage durerait "trois mois", le temps d'"une pause où on met les distributeurs face à leurs responsabilités" avant de mettre en place la TIPP flottante, la taxe sur les produits pétroliers.


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