mercredi 29 février 2012

Je voterai à nouveau François BAYROU !

Le Nouveau centre a tenu, samedi dernier, un congrès où il a été voté la stratégie du parti pour l’élection présidentielle… Nous soutiendrons donc officiellement Nicolas Sarkozy. Ce scrutin interne n'a pas passionné les militants puisque seulement 34% d'entre nous avons voté. Les motions appelant à un soutien au Président de la République sortant ont récolté 84% des voix contre 15% pour François Bayrou.

Je prends acte des résultats du congrès et les respecte mais ils me déçoivent. Les cadres du Nouveau Centre ont réussi à faire passer leurs intérêts politiques complètement dénudés de convictions. Dans le nom de notre parti, il y a tout de même le mot "centre"... Et, aujourd'hui, l'UMP n'a absolument rien de centriste. C'est, il faut bien le reconnaitre, François Bayrou qui nous est le plus proche! Je rappelle qu'au premier tour, on choisit le candidat dont on se sent le plus proche et, au deuxième tour, on ne choisit pas forcément mais en tout cas, on élimine celui qui nous semble le moins apte à la fonction, c'est en tout cas l'analyse que je porte sur l'élection présidentielle.
Toutes les semaines, nous avons le droit à une nouvelle polémique ou proposition de mesure nous montrant le fossé qui nous sépare de l'UMP. Encore récemment, la proposition faite par Nicolas Sarkozy sur les droits des chômeurs montre l'incohérence du vote de samedi. Aussi, quelque chose est rompu entre Nicolas Sarkozy et les Français et je ne suis pas certain que les Français le sollicite à nouveau!!!!

Par ailleurs, je trouve la stratégie votée samedi suicidaire pour l'avenir de notre parti politique et de ses valeurs. Notre famille politique ne peut se permettre d'être absente du premier tour. Hervé Morin et Jean Louis Borloo ont d'ailleurs vanté en son temps les mérites d'une candidature défendant les valeurs du centre au 1er tour de l'élection présidentielle. J'ai d'ailleurs été un fervent défenseur de l'ARES car j'étais persuadé - et je le suis d'ailleurs toujours - qu'il nous faut constituer un grand parti centriste, imposant en nombre de parlementaires, comme le fût l'UDF, afin de peser, d'être incontournable dans l'ensemble des décisions du pays. Ce rééquilibrage est plus que nécessaire, tout le monde connaît les dérives du parti unique et les semblants d'attention portés aux partenaires.

J'entends déjà ceux qui vont nous dire que ce soutien n'est pas un chèque en blanc fait à Nicolas Sarkozy et qu'il devra prendre en compte les orientations de notre projet politique... Très franchement, je doute réellement qu'il les entende. Il cherche avant tout à afficher de larges soutiens mais ce ne sera que de la communication et ses intentions, quant au rôle laissé aux centristes durant la campagne puis la prochaine législature, doivent etre bien faibles... Au cours des 5 dernières années de législature, quelle a été l'influence des centristes ? Ils ont certes énormément travaillé et proposé mais n'ont pratiquement jamais été entendus! Et ceci ne changera pas à l'avenir. Ce n'est pas le soutien du Nouveau Centre suite au désistement d'Hervé Morin avec moins d'1% d'intention de vote dans les sondages qui va raisonner Nicolas Sarkozy!

Pour ma part, je voterai pour François BAYROU le 22 avril prochain. Ancien militant UDF puis Modem, soutien actif lors de la campagne de 2007, j'avais rejoint le Nouveau Centre en 2010 alors que le Modem au niveau local vivait de fortes dissensions. Je pensais alors que le Nouveau Centre pouvait être un parti influent, au Centre de l'échiquier, grâce notamment à son groupe parlementaire à l'assemblée nationale et à son important réseau d'élus.

Aujourd'hui, par cohérence idéologique, j'estime qu'il ne reste plus que François Bayrou en lice qui défend les convictions centristes dans cette élection. Et ceci pour 5 raisons :

- La cohérence des son discours sur la réduction des déficits dans un contexte économique qui impose de prendre des mesures courageuses.
- La vision à long terme qu’il possède, en particulier sur les deux axes majeurs de son programme que sont une éducation et une industrie d’excellence.
- Le soutien par des mesures volontaires aux PME qui sont un des moteurs de la croissance.
- L’humanisme de son discours qui vise à mieux vivre ensemble dans le respect des différences de chacun.
- Plus généralement, parce qu’il m’a été donné de le rencontrer à de nombreuses reprises, et je sais que c’est aussi un homme qui a le sens du contact et qui sait être proche des gens.


Il est véritablement le seul capable de rassembler les Français derrière son nom dans cette période de crises multiples auxquelles la France doit faire face : crise institutionnelle, crise économique, crise sociale, crise européenne, crise environnementale. Comme d'habitude, ce sont les classes moyennes et les plus fragiles d'entre nous qui sont les premières victimes. Cette crise nourrit la montée des extremismes et des discours irrealistes. On observe aujourd'hui une radicalisation de la droite traditionnelle ; de l'autre côté, le parti socialiste réalise des alliances non crédibles avec le front de gauche. Chacun s'éloigne des vraies préoccupations des Français et aggrave la fracture entre les partis et les citoyens. Dans ces conditions, avec un discours modéré et apaisé, un programme rassembleur, François Bayrou a toute l'opportunité d'élargir son attractivité et de redonner confiance en la classe politique.

Après le retrait d'Hervé Morin, président du Nouveau Centre, c'est donc tout naturellement et en plein accord avec les idées que je défends depuis maintenant 10 ans, que je peux affirmer que François Bayrou est le seul candidat à apporter un langage de vérité dans le debat politique, un regard lucide dans les crises que nous subissons actuellement.

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