En vertu de l’article 5 de la Constitution, le Président de la République assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics.
Il est aussi garant de l’indépendance de la magistrature en vertu de l’article 66 de notre texte fondamental.
Dès lors, il ne lui appartient pas de s’insérer dans les affaires judiciaires en cours en vertu du principe de séparation des pouvoirs sur lequel doit reposer toute démocratie.
S’il y a un éventuel dysfonctionnement, c’est au Garde des Sceaux de diligenter les enquêtes nécessaires et d’en tirer les conclusions le moment venu, soit en exerçant son pouvoir de poursuite disciplinaire, soit en corrigeant les causes de dysfonctionnement de l’institution.
Le Président de la République n’a pas à instiller la suspicion avant même que les conclusions de l’enquête ne soient rendues.
Ce n’est pas en affaiblissant l’institution judiciaire, en semant le doute chez nos compatriotes qu’on assurera en France une meilleure sécurité et une meilleure justice.
Affaiblir l’institution judiciaire c’est affaiblir l’Etat, c’est affaiblir la République. Personne n’a rien à gagner dans son affaiblissement.
Elle mérite mieux que cela , elle doit faire au contraire l'objet de toute notre attention.
Car, la justice est un des piliers de la République et il faut parler d'elle avec beaucoup de précaution sans pour autant refuser de regarder la vérité en face quand cela ne va pas.
Elle est garante de nos droits, de nos libertés. Elle assure notre sécurité par l'application rigoureuse de la loi.
Elle mérite mieux qu’un procès sans jugement quelle que soit notre légitime indignation face à ce drame que représente l’assassinat de Laetitia et face à la douleur de sa famille.
Oui ce qui est arrivé à Laetitia est insupportable et ne doit plus arriver.
Oui il appartiendra de déterminer les éventuelles responsabilités collectives ou individuelles.
Mais sur ce point, nous devons faire preuve d’humilité car notre responsabilité collective est engagée.
Cette affaire révèle, s'il en était besoin, l'existence d'une profonde crise au sein de la magistrature : crise morale, crise financière et crise juridique.
Crise morale tout d'abord liée à l’absence de reconnaissance du travail pourtant effectué dans des conditions rendues de plus en plus délicates, et liée aux attaques et critiques récurrentes sur les décisions rendues par la justice.
Crise financière, un budget de la Justice parmi les plus faibles en Europe.
Le dossier remet en lumière la pauvreté du système judiciaire français, classé en 2010 par le Conseil de l'Europe au 37ème rang continental.
Crise juridique enfin avec une avalanche de textes, de propositions ou de projets de lois, qui, en perdant de vue la cohérence d’ensemble de notre corpus juridique créent une réelle insécurité juridique, et rendent chaque jour plus difficile l'exercice du droit .
Le doublement du volume de la norme en 20 ans rend plus vrai que jamais la formule de Montesquieu : « les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires »
La Nation ne donne pas à la justice et à ses services les moyens pour ce que nous attendons d’elle : une justice efficace, protectrice et vigilante. Ce doit être une priorité nationale car les Français attendent beaucoup d’elle dans tous les domaines de leur vie quotidienne
Il est aussi garant de l’indépendance de la magistrature en vertu de l’article 66 de notre texte fondamental.
Dès lors, il ne lui appartient pas de s’insérer dans les affaires judiciaires en cours en vertu du principe de séparation des pouvoirs sur lequel doit reposer toute démocratie.
S’il y a un éventuel dysfonctionnement, c’est au Garde des Sceaux de diligenter les enquêtes nécessaires et d’en tirer les conclusions le moment venu, soit en exerçant son pouvoir de poursuite disciplinaire, soit en corrigeant les causes de dysfonctionnement de l’institution.
Le Président de la République n’a pas à instiller la suspicion avant même que les conclusions de l’enquête ne soient rendues.
Ce n’est pas en affaiblissant l’institution judiciaire, en semant le doute chez nos compatriotes qu’on assurera en France une meilleure sécurité et une meilleure justice.
Affaiblir l’institution judiciaire c’est affaiblir l’Etat, c’est affaiblir la République. Personne n’a rien à gagner dans son affaiblissement.
Elle mérite mieux que cela , elle doit faire au contraire l'objet de toute notre attention.
Car, la justice est un des piliers de la République et il faut parler d'elle avec beaucoup de précaution sans pour autant refuser de regarder la vérité en face quand cela ne va pas.
Elle est garante de nos droits, de nos libertés. Elle assure notre sécurité par l'application rigoureuse de la loi.
Elle mérite mieux qu’un procès sans jugement quelle que soit notre légitime indignation face à ce drame que représente l’assassinat de Laetitia et face à la douleur de sa famille.
Oui ce qui est arrivé à Laetitia est insupportable et ne doit plus arriver.
Oui il appartiendra de déterminer les éventuelles responsabilités collectives ou individuelles.
Mais sur ce point, nous devons faire preuve d’humilité car notre responsabilité collective est engagée.
Cette affaire révèle, s'il en était besoin, l'existence d'une profonde crise au sein de la magistrature : crise morale, crise financière et crise juridique.
Crise morale tout d'abord liée à l’absence de reconnaissance du travail pourtant effectué dans des conditions rendues de plus en plus délicates, et liée aux attaques et critiques récurrentes sur les décisions rendues par la justice.
Crise financière, un budget de la Justice parmi les plus faibles en Europe.
Le dossier remet en lumière la pauvreté du système judiciaire français, classé en 2010 par le Conseil de l'Europe au 37ème rang continental.
Crise juridique enfin avec une avalanche de textes, de propositions ou de projets de lois, qui, en perdant de vue la cohérence d’ensemble de notre corpus juridique créent une réelle insécurité juridique, et rendent chaque jour plus difficile l'exercice du droit .
Le doublement du volume de la norme en 20 ans rend plus vrai que jamais la formule de Montesquieu : « les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires »
La Nation ne donne pas à la justice et à ses services les moyens pour ce que nous attendons d’elle : une justice efficace, protectrice et vigilante. Ce doit être une priorité nationale car les Français attendent beaucoup d’elle dans tous les domaines de leur vie quotidienne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire