dimanche 23 janvier 2011

Les militants du Nouveau Centre votent le projet de confédération des différents courants centristes. En avant le Centre !

NOTRE AMBITION POUR LE CENTRE

Conseil national du 22/01/2011

MOTION
présentée par Hervé MORIN, Président du Nouveau Centre,
et

Damien ABAD, Jean-Pierre ABELIN, Jean-Paul AMOUDRY, Sophie AUCONIE, Claude BIWER, Jean BOYER, Pascal BRINDEAU, Jean-Marie CAVADA, Hervé de CHARETTE, Charles de COURSON, Stéphane DEMILLY, Jean DIONIS du SEJOUR, Daniel DUBOIS, Jean-Léonce DUPONT, Raymond DURAND, Chantal EYMEOUD, Francis HILLMEYER, Olivier JARDE, Yvan LACHAUD, Jean-Christophe LAGARDE, Maurice LEROY, Valérie LETARD, Claude LETEURTRE, Hervé MAUREY, Catherine MORIN-DESAILLY, Nicolas PERRUCHOT, Yves POZZO di BORGO, Jean-Luc PREEL, François ROCHEBLOINE, Rudy SALLES, André SANTINI, François SAUVADET, Francis VERCAMER, Philippe VIGIER, André VILLIERS, Mireille BENEDETTI, Jérémy COSTE, Jean-Pierre DUCLOS, Jean-Loup FLEURET, Brigitte FOURE, Eric HELARD, Hervé MARSEILLE, Gérard VIGNOBLE.

adoptée à l’unanimité par le Comité exécutif et soumise au Conseil national extraordinaire du 22 janvier 2011

Le centre est de retour au coeur de la vie politique française. C’est une chance pour notre pays et notre majorité. Son existence, sa légitimité, sa singularité sont à nouveau reconnues.
Le centre est à la confluence d’écoles de pensée qui restent pleinement d’actualité dans le monde d’aujourd’hui : le libéralisme de Tocqueville, le radicalisme d’Alain, la démocratie-chrétienne de Mounier et l’élan social-démocrate de Max Lejeune.

Le centre, c’est aussi un comportement et une attitude. C’est la modération et l’apaisement, l’ouverture au monde et aux idées, une certaine méfiance à l’égard des excès de l’Etat comme de ceux du marché. C’est une réticence instinctive au recours à l’homme providentiel, la volonté d’un pouvoir sobre et le respect de tous les acteurs de notre société en favorisant la contractualisation plutôt que le recours systématique à la loi. C’est une confiance dans la capacité de la société à innover, à imaginer, souvent à partir de l’échelon local, des solutions inédites et pérennes aux problématiques de notre temps. C’est un attachement inné au pluralisme et à l’expression raisonnée des idées politiques, associé à une exigence de formation du citoyen à la hauteur de l’idéal démocratique moderne. C’est enfin la volonté de proposer une nouvelle espérance collective fondée sur des valeurs largement partagées, qui soit porteuse de sens dans un monde complexe.

C’est l’espérance d’une France capable d’affronter la mondialisation avec ses enjeux sociaux et écologiques ; une France consciente que ce défi ne pourra être relevé sans la construction d’une Europe fédérale.

Depuis trois ans, le Nouveau Centre maintient contre vents et marées ses idées qui permettent aujourd’hui le renouveau. Le Nouveau Centre est en ordre de marche. Il dispose d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et bientôt au Sénat et de députés au Parlement européen ; il compte 17 000 adhérents, plus de 2 000 élus locaux, des clubs de réflexion très actifs, un mouvement de jeunes dynamique. Il ne dépend de personne car il dispose d’un financement autonome.

C’est parce qu’en 2007 nous avons refusé la disparition du centre et que nous nous sommes battus pour qu’il survive, que le rassemblement de tous les centristes est aujourd’hui possible.
Le Nouveau Centre est un partenaire loyal et exigeant du Gouvernement et de la majorité. Sur les retraites, sur le budget et sur bien d’autres textes, jamais notre loyauté n’a été prise en défaut. Nous lui avons évité erreurs et enlisements comme sur le fichier Edwige. Nous avons dénoncé ses excès comme lors des débats sur Hadopi et sur la sécurité. Nous avons aussi eu raison bien avant l’heure sur les niches fiscales ou la « règle d’or » afin de lutter contre les déficits.

Tous les centristes n’ont pas fait les même choix d’appartenance partisane. Nous les respectons.
Quand certains ont cherché, comme nous, à faire vivre les idées centristes, d’autres ont fait le pari de l’UMP, en espérant qu’ils pèseraient davantage. Aujourd’hui, ils s’interrogent.
Qu’elles qu’aient été les convictions, même les plus solides, et les expressions, même les plus talentueuses, la mécanique d’intégration aura été la plus forte. Les centristes de l’UMP déplorent chaque jour que leur voix ne soit pas assez entendue et que les responsabilités leur échappent. L’UMP a fait la démonstration qu’il était un grand parti de droite mais pas un grand parti de la droite et du centre.

Or nous avons la conviction que nos concitoyens aspirent au développement d’une sensibilité centriste durable dans la vie politique de notre pays. Nous devons aux Françaises et aux Français une expression forte et déterminée du Centre. C’est notre responsabilité.

C’est pourquoi nous disons à tous ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs communes que nous sommes prêts au rassemblement.

Depuis plusieurs mois, nous avons prouvé notre détermination à ce rassemblement en initiant des rencontres et des réunions de travail et en participant aux initiatives de nos partenaires.

Tout en préservant l’autonomie de chacun, nous devons transformer cette dynamique en un mouvement confédéral. Cette nouvelle organisation aura deux responsabilités majeures : celle d’élaborer un projet pour 2012 et celle de choisir ses candidats lors des prochains rendez-vous électoraux. La transformation de cette structure confédérale en un parti unifié constitue l’objectif ultime qui pourrait intervenir après 2012.

Nous ne posons ni préalables, ni conditions à nos partenaires, autre que l’indépendance.

L’affirmation de nos valeurs humanistes et européennes et le rejet de tout extrémisme sont à la base de notre engagement et du projet alternatif que nous construirons ensemble et que nous entendons proposer aux Français.

Le regroupement des partis politiques centristes implique, pour des raisons cohérence, de cohésion et d’éthique politique, le rassemblement de tous les parlementaires appartenant à cette confédération dans un groupe parlementaire unique.

Nous ne voulons pas d’un centrisme d’opposition ; nous portons au contraire un centrisme de construction.

Nous avons la volonté de bâtir un projet autonome qui aspire à devenir majoritaire dans notre pays dans le cadre d’une coalition. Il ne peut donc être porté que par un candidat issu de ce rassemblement. Le rassemblement pour le rassemblement n’aurait pas de sens. En politique, des idées ne valent que si elles affrontent l’épreuve du suffrage universel.

L’élection présidentielle est le rendez-vous démocratique majeur sous la Ve République. Nous devons nous donner les moyens d’y participer au même titre que toutes les autres sensibilités. Cette candidature est absolument indispensable parce que nous devons proposer une alternative au pays. Le rassemblement des centres y contribuera, dès lors qu’il se réalise dans les prochaines semaines, et en tout cas avant l’été.

Le choix de notre candidat sera tranché démocratiquement par les militants du Nouveau Centre réunis en congrès à l’automne.

L’actualité de nos valeurs, la qualité du projet que nous porterons, la foi, l’enthousiasme et l’énergie de nos militants et sympathisants sont de formidables atouts pour la réussite de notre rassemblement et de celui d’entre nous qui portera nos couleurs à l’élection présidentielle.

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