samedi 11 septembre 2010

Les Jeunes centristes et la réforme des retraites

Les Jeunes centristes marquent leur attachement à une vraie réforme du système de retraites français. La proposition du gouvernement n'est pas une réforme, c'est au mieux une loi d'ajustement de quelques paramètres ; les propositions formulées par le parti socialiste sont irresponsables.
Sur la base de l'intervention de Charles Amédée de Courson, député et vice-président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, lors de la discussion générale du mercredi 8 septembre, les Jeunes centristes. souhaitent qu'une vraie réforme structurelle soit présentée aux français. Nous saluons toutefois l’esprit de responsabilité du gouvernement qui ouvre ce chantier difficile et incontournable.

Le projet du gouvernement est insuffisant

Les Jeunes centristes considèrent qu'une réforme des retraites systémique est indispensable. Aujourd'hui, le gouvernement évoque une « réforme » alors qu'il ne s'agit, en réalité que d'ajustements paramétriques d'un système existant. De plus l'équilibre financier de ce projet est fondé sur des hypothèses de croissance peu réalistes : 2,5 % de croissance quand les institutions européennes la situent autour de 1,5 %. Enfin, selon la Caisse nationale d'assurance vieillesse, malgré ce projet, le régime général des retraites sera toujours en déficit de 4 milliards d'euros à horizon 2018 ce qui n'est pas acceptable.

« La définition d'une réforme, c'est d'apporter un changement de caractère profond et radical à quelque chose ; c'est une mise hors service de ce qui existait déjà. Le gouvernement parle de réforme, mais dans les faits, il est clair qu'il s'agit au mieux d'une loi d'ajustement. Ce qui n'est pas acceptable, c'est de ne pas utiliser les bons mots. Les français ne sont pas dupes et le décalage régulier entre le vocabulaire gouvernemental et la réalité de ses actions ne fait qu'augmenter la défiance des citoyens à l'égard de sa politique. La majorité doit retrouver l'authenticité d'une pédagogie réelle, sincère et responsable. » Thomas Hantz, vice-président des JC à la communication et aux relations avec les médias.

Des propositions socialistes irresponsables et mensongères

L'analyse des propositions socialistes relatives à la réforme des retraites par Charles de Courson en révèle le caractère irresponsable et mensonger. L'auteur en décrédibilise tant le volet « recettes » (tellement majorées que cela reviendrait à faire disparaître tout ou partie de l'assiette sur laquelle elles reposent) que le volet « dépenses ».

Exemple : 1ère mesure socialiste pour augmenter les recettes : majorer les prélèvements sociaux sur les bonus et les stock options en vue d'obtenir 2 milliards d'euros. Or, l'assiette des stock options et bonus s'élève à 2,7 milliards d'euros... Soit un taux de prélèvement de 75 %. Une mesure qui n'est donc pas pérenne, et encore moins réaliste.

Les pistes proposées pour une VRAIE réforme

- Le régime des retraites devra sanctuariser l'objectif de « vaste organisation d'entraide obligatoire présentant un caractère de très grande généralité » (cf. programme du 15 mars 1944 du Conseil national de la résistance).

- Le projet de loi devra programmer la mise en extinction de l'ensemble des régimes spéciaux (dont l'existence n'est plus justifiée) en vue de l'instauration d'un régime unique comprenant les salariés du privé, de l'État, des collectivités territoriales, des hôpitaux ainsi que des autres régimes spéciaux. Cette mesure devra trouver écho dans une limitation des retraites dites « chapeaux » pour une meilleure équité générale du système.

« Les régimes spéciaux regroupent 400 000 cotisants, soit 1,8 % des salariés, alors que 460 000 pensionnés relevant de ces régimes représentent 3 % du nombre des retraités et 4,4 % de la masse des retraites soit une pension moyenne dans ces régimes supérieure de près de 50 % à celle des autres régimes. » Charles de Courson

- Les Jeunes centristes veulent une vraie réforme basée sur la mise en place d'un système de cotisations par point pour mieux respecter la liberté individuelle quant au choix de sa date de départ tout en prenant en compte l'ensemble de la carrière.

- L'esprit de la réforme devra être fondé sur les valeurs de justice sociale et d'équité. Il est ainsi logique de demander aux retraités qui ont un revenu supérieur de contribuer à cet effort de solidarité par le relèvement du taux de CSG, au moins égal à celui appliqué aux salariés du privés, pour financer le coût de ces mesures.

« En réalité, la réforme des retraites doit assurer la pérennité du système français par répartition tout en portant l'ambition de solidarité universelle initialement défendue par les pères fondateurs de ce régime. Le partage de la précarité doit être effectif entre les aînés et les jeunes qui ne doivent pas être les éternels laissés pour compte des avancées sociales. Pour cela, il ne faut pas ajuster le système mais le révolutionner. » Jeremy Coste, président des Jeunes centristes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire