jeudi 15 juillet 2010

Une agence de notation chinoise abaisse la note de la France

La plus importante agence de notation chinoise baisse la note française de "tripe A" à "AA-" ... Un très mauvais signe pour l'avenir de nos finances publiques....
Source : Le Monde
La notation des dettes souveraines était jusqu'ici l'affaire de trois grandes agences occidentales : Standard & Poor's, Moody's et Fitch. Une petite nouvelle tente de s'inviter dans ce cercle très fermé. L'agence de notation chinoise Dagong Global Credit Rating s'est offert un joli coup de pub en établissant sa propre hiérarchie mondiale de solvabilité de cinquante Etats, une première pour une agence non occidentale.

Et le moins que l'on puisse dire est que vu de Pékin, certains pays occidentaux n'ont pas les reins aussi solides que prévu, rapporte The Telegraph. Plusieurs pays notés AAA voient leur note abaissée : les Etats-Unis perdent deux rangs et écopent d'un AA, tandis que la Grande-Bretagne et la France tombent reculent de trois rangs à AA-. La Belgique, l'Espagne et l'Italie glissent dangereusement à A-, en compagnie de la Malaisie.

La Chine, a contrario, se hisse au même rang que l'Allemagne, les Pays-Bas et le Canada avec une note de AA+. La Norvège, le Danemark, la Suisse, Singapour, l'Australie et la Nouvelle-Zélande restent, comme pour les autres agences, les meilleurs élèves avec la meilleure note : AAA.

L'agence chinoise n'hésite pas à critiquer ses aînées en signalant que sa méthode aboutit à une vision plus réaliste des forces en présence. Dagong précise ainsi s'être davantage attachée que ses consœurs à la capacité des Etats à rembourser leurs dettes. L'agence explique qu'elle entendainsi "corriger les défauts" du système actuel et proposer un contrepoids aux agences occidentales.

"La cause de la crise financière mondiale et de la crise de la dette en Europe provient de ce que le système actuel de notation international ne prend pas suffisament en compte la capacité de remboursement des Etats", a déclaré le président de Dagong, Guan Jianzhong, en présentant le rapport de l'agence.

Le président chinois, Hu Jintao, avait déclaré en avril que le monde avait besoin de "standards objectifs, équitables et raisonnables" pour la notation des dettes souveraines. Dagong semble vouloir répondre à cette ambition, assurant qu'elle entend recourir à des méthodes qui ne "sont pas affectées par l'idéologie".

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