mardi 21 août 2012

Les rentrées scolaires toujours plus coûteuses pour les etudiants


2434 euros : le coût de la rentrée universitaire grimpe encore


De plus en plus touchés par la précarité, les étudiants voient leur pouvoir d'achat diminuer cette année, avec une augmentation de 3,7% du coût de la vie étudiante révélée par l'UNEF.

De plus en plus touchés par la précarité, les étudiants voient leur pouvoir d'achat diminuer cette année, avec une augmentation de 3,7% du coût de la vie étudiante révélée par l'UNEF. | (LP)

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La rentrée 2012 coûtera plus cher pour les étudiants: de 3,7% d'augmentation pour l'Union nationale des étudiants de  (UNEF), premier syndicat étudiant, à 2,6% pour la Fage, autre organisation syndicale. Une augmentation presque deux fois plus rapide que l'.

En septembre 2012, un étudiant devra débourser en moyenne 2434,33 euros selon les calculs de la Fage. 




Au coeur de cette augmentation, l'importante hausse des loyers sur les petites surfaces: jusqu'à +10,8% à , et en moyenne 2,3% d'augmentation en région. Même si l'UNEF a salué en juillet l'encadrement des loyers par le gouvernement, le syndicat persiste à demander des mesures plus importantes et ciblée en faveur des étudiants: augmentation des aides aux logements (APL), construction de logements universitaires ou encore exonération de la taxe d'habitation sont réclamés par le syndicat. Le loyer reste le premier poste de dépense des étudiants, représentant en moyenne 50% de leur budget.

Les syndicats étudiants continuent de pointer du doigt l'augmentation des frais d'inscription. En juillet, l'UNEF rendait un rapport dénonçant des frais illégaux dans 30 universités françaises. Des frais complémentaires obligatoires peuvent porter les droits d'inscription jusqu'à 800 €, comme à l'université Grenoble II. La hausse des prix de l'alimentation (+ 3,2%) et des vêtements (+4%) est aussi responsable de cette baisse de pouvoir d'achat pour les étudiants. Une hausse qui s'ajoute à celle des frais obligatoires, de 2%.Ces frais comprennent les frais d'inscription, la cotisation à la sécurité sociale étudiante, et le ticket restaurant universitaire. Ce dernier a augmenté de 27% en 10 ans contre 17% pour l'inflation.

La précarité progresse chez les étudiants

En contrepartie le gouvernement avance la revalorisation de 2,1% des bourses sur critères sociaux décidée cet été. Mais aucune mesure n'est prévue pour les étudiants non-boursier qui sont pourtant 80%, fait valoir l'UNEF, qui réclame la mise en oeuvre de l'allocation autonomie, promesse de campagne du président de la République. La Fage réclame pour une aide regroupant les bourses sur critères sociaux et les aides au logement. Octroyée sous conditions de ressources, son calcul se ferait en fonction des revenus propres de l'étudiant lorsque ce dernier est en rupture familiale. Une aide permettant «de répondre aux difficultés financières des étudiants issus des classes moyennes, oubliés par le système actuel» pour le syndicat.

Les étudiants sont de fait de plus en plus touchés par la précarité: 73% d'entre eux sont contraint de prendre un emploi à coté de leurs études pour tenter de joindre les deux bouts. Une situation qui favorise grandement le taux d'échec à l'université alors que les emplois étudiants deviennent «la première source de financement des études» selon l'UNEF. Un constat que déplore aussi la Fage, estimant que «le diplôme, mince rempart face à un chômage des jeunes en constante progression, se transforme petit à petit en un rêve inaccessible»


http://www.leparisien.fr/societe/le-cout-de-la-vie-etudiante-augmente-de-3-7-20-08-2012-2130910.php?xtor=EREC-109----847569@1

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