samedi 17 mars 2012

A 45 : La subvention publique en hausse de 10%

Le 17 janvier dernier, Nicolas Sarkozy avait demandé de lancer l'appel à concurrence afin de relancer et accélérer le dossier de l'A45.
Sceptique, j'avais tout de même pris acte de la volonté de faire avancer le projet. Ce matin, dans les pages du Progrès, on peut lire que le Préfet de Région, Jean François Carenco, annonce que les collectivités locales devront débourser beaucoup plus que sur ce qu'elles s'étaient engagées.
Nous ne sommes malheureusement absolument pas aidé dans ce dossier vital qu'est l'A45 pour Loire Sud. L'attitude du Préfet de région est tout simplement une manoeuvre pour encore retarder la réalisation de l'A45...
Je tiens à saluer la réaction commune de Maurice Vincent et de Bernard Bonne qui est à la hauteur de l'enjeu pour notre territoire.


Source : Le Progrès

Autoroute. Nouveau coup de théâtre. Le préfet de région demande aux collectivités de s’engager sur le montant de la subvention publique qu’elles sont prêtes à débourser. Et le coût vient de passer à 770 M€…

60 %. C’est le taux de la subvention publique défini par les services de l’État qui serait nécessaire à la mise en concession de l’A45. Plus parlant, c’est une somme de 770 millions d’euros, en hausse de 10 % (1), que devraient ainsi se partager l’État pour 50 % et les deux collectivités territoriales, le conseil général de la Loire et Saint-Étienne Métropole (25 % chacune).

Ces deux collectivités s’étaient engagées, le 17 novembre 2011, à participer à cette contribution, afin de faire avancer le dossier. Oui, mais, sur la seule base d’un pourcentage d’une subvention publique résiduelle et éventuelle, qui apparaîtrait, à l’issue de l’appel d’offres. On est donc loin des termes du protocole que vient de proposer l’État, via le préfet de Région, Jean-François Carenco, à la signature des deux présidents de collectivités, Bernard Bonne et Maurice Vincent.

Ces derniers l’on fait savoir hier. « On ne refuse pas de signer un protocole, mais en aucun cas sur la base des sommes qui nous ont été présentées », souligne le président UMP du conseil général, Bernard Bonne.

« Si l’appel d’offres repose sur des montants de subventions publiques, les opérateurs privés auront vite fait de les intégrer dans leurs études et donc de les déduire de leurs propositions » renchérit Maurice Vincent, président de Saint-Etienne Métropole. « De toute façon, nous sommes persuadés que si il y a subvention publique, elle s’appliquera sur des aménagements extérieurs au tracé lui-même », renchérit Bernard Bonne.

En fait, tout se passe comme si de nouveaux bâtons venaient d’être placés dans les roues de ce projet autoroutier. Ce que n’est pas loin de penser Maurice Vincent, qui lance : « Ce protocole est un texte fait pour nous gêner. Ajouter 10 % à la facture ne peut provenir que de ceux qui sont contre le projet. On ne voudrait pas que ce soit une façon de retarder l’échéance, alors que président de la République avait demandé de faire lancer l’appel d’offres européen sans délai ». Quoi qu’il en soit, les deux élus ont décidé de contre-attaquer. « Nous avons demandé au préfet de Région de modifier le protocole. Nous en avons d’ailleurs rédigé un nouveau, où sont présentés les pourcentages sur lesquels nous étions déjà engagés. On ne veut plus que ça traîne. Nous sommes prêts à aller le signer tous les deux dans le bureau du préfet dans les meilleurs délais », conclut Bernard Bonne.

(1) L’estimation initiale portait sur 700 millions d’euros, pour un coût total de la réalisation de 1,2 milliard d’euros.

Jacques Perbey

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