mercredi 15 février 2012

Hervé Morin se retire de la course à la présidentielle





Hervé Morin renonce à se présenter à l'élection présidentielle


Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre, annonce dans un entretien au Figaro Magazine qui sortira vendredi 17 février qu'il renonce à se présenter à l'élection présidentielle.


C'était un secret de polichinelle. C'est désormais officiel. Hervé Morin, qui stagnait à moins de 1% dans les sondages et devait affronter la fronde contre sa candidature des principaux responsables de son parti (François Sauvadet, Jean-Christophe Lagarde, Maurice Leroy, André Santini…), le Nouveau centre, se retire de la course à l'Elysée et se rallie à la candidature de Nicolas Sarkozy. Il l'annonce dans un entretien au Figaro Magazine de samedi 18 février, dont les extraits ont été diffusés dès ce jeudi 16 février.


Cette annonce de retrait en faveur du chef de l'Etat suit de près celle de Christine Boutin (Parti chrétien-démocrate) et l'officialisation de la mue de M. Sarkozy en candidat. Son "timing", cependant, avait été fixé avant que le chef de l'Etat ne décide d'accélérer son entrée en campagne.


C'est une autre échéance qui a pesé sur le calendrier de M. Morin. Il devait annoncer ce retrait avant la date limite de dépôts des motions pour le congrès du Nouveau centre, prévu le 25 février. Initialement, M. Morin devait faire voter dans ce congrès sa candidature par les adhérents. Il fallait faire place nette avant ce rendez-vous.


"MA DÉTERMINATION NE DOIT PAS TOURNER À L'OBSTINATION"


Ancien ministre de la défense (2007-2010) de M. Sarkozy, président d'un parti qui compte plus de trente parlementaires, M. Morin estimait avoir quelque légitimité à faire valoir. Las, il n'a jamais décollé. " Ma détermination ne doit pas tourner à l'obstination ", assure-t-il au Figaro Magazine.


M. Morin, qui concède qu'il n'a engrangé que 280 promesses de parrainages d'élus, prend parti sans ambiguïté pour M. Sarkozy : "Quand j'étais candidat, j'indiquais qu'au second tour de l'élection présidentielle, je le soutiendrai. Je suis donc cohérent." Il épingle au passage François Bayrou, dont il estime que "le seul projet est “moi je” ". Tout au plus se permet-il, vis-à-vis de M. Sarkozy, quelques bémols. Ainsi attend-il que le candidat de l'UMP "s'oppose aux stigmatisations qui blessent inutilement". M. Morin demande également "une part de proportionnelle aux législatives".


MOTION DE SOUTIEN À M. SARKOZY


L'enjeu est maintenant, pour le président du Nouveau centre, de garder la main sur le parti qu'il a créé en 2007, avec les élus de l'ex-UDF qui avaient soutenu François Bayrou pendant la présidentielle, mais ont refusé le choix du Béarnais de ne pas s'arrimer à l'UMP après le premier tour.


M. Morin portera en nom propre une motion de soutien à M. Sarkozy lors du congrès du 25 février. MM. Sauvadet et Lagarde, qui avaient déjà déclaré leur soutien au chef de l'Etat, attendaient d'en connaître le contenu pour savoir s'ils proposaient un texte concurrent. Une autre motion, soutenue par le sénateur Yves Pozzo di Borgo, doit, elle, appeler à un soutien de M. Bayrou.


Pierre Jaxel-Truer






Jean-François Copé salue ce retrait


Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a salué jeudi matin le retrait d'Hervé Morin de la course à la présidentielle. "Les temps sont difficiles. Notre famille politique a besoin d'être rassemblée" autour de Nicolas Sarkozy, a-t-il déclaré sur Europe 1.


Pierre Moscovici, le directeur de campagne de François Hollande, a de son côté raillé sur i-télé le ralliement du président du Nouveau Centre Hervé Morin à Nicolas Sarkozy pour la présidentielle, "après des mois et des mois de critiques" contre le chef de l'Etat, "tout simplement parce qu'il n'a pas réussi à rencontrer un électeur".


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