lundi 9 janvier 2012

Iran, l'étincelle qui déclenchera la guerre ?

35% du pétrole brut transporté par voie maritime dans le monde transite par le détroit d’Ormuz. Ce détroit est contrôlé par l’Iran.


Avant même que la République Islamique ne soit instaurée, l’Iran a toujours été réputée vouloir faire de ce Golfe une mer intérieure iranienne. Téhéran sait pouvoir jouer sur ce détroit, c’est l’une des cordes sensibles du conflit plus ou moins tacite avec les Etats-Unis. Ce sont donc des menaces à peine voilées que fait Téhéran au gouvernement américain, le 28 décembre dernier, lorsque l'Iran assure que "fermer le détroit est très facile pour les forces armées iraniennes". Quelques jours plus tard, les tests militaires de trois missiles iraniens dont la portée est de quelques centaines de kilomètres, mais où Téhéran précise qu’ils sont "transportables, précis et d’une capacité de destruction très élevée" portent à nouveau la tension à son comble entre Téhéran et Washington à un moment où les Etats-Unis, après avoir conclu un important contrat militaire avec l’Arabie Saoudite, ont besoin plus que jamais de transiter par ce détroit.


Face à ces menaces à peine voilées, les Etats-Unis se sont empressés de répondre aux menaces.




Source : Le Monde


Les Etats-Unis menacent de "répondre" si l'Iran bloquait le détroit d'Ormuz

Les Etats-Unis "répondront" par la force si l'Iran cherche à bloquer le détroit d'Ormuz, passage stratégique pour le trafic maritime pétrolier, a affirmé dimanche 8 janvier le secrétaire américain à la défense, Leon Panetta, interrogé dans l'émission Face the nation, sur la chaîne CBS. "C'est une autre ligne rouge" à ne pas franchir, a insisté le chef du Pentagone.


La tension est montée d'un cran entre Téhéran et Washington mardi après les mises en garde émises par l'Iran à l'issue de manœuvres militaires contre la présence de la marine américaine dans le Golfe, suscitant des craintes sur l'éventuelle fermeture du détroit d'Ormuz, par lequel transitent 35 % du pétrole brut transporté par voie maritime dans le monde.
En dépit de ces menaces, Washington a promis de maintenir ses navires de guerre déployés dans le Golfe, la Maison Blanche estimant que les avertissements de l'Iran trahissaient sa "faiblesse" et montraient l'efficacité des sanctions contre son programme nucléaire controversé.

"NOUS AGIRIONS ET ROUVRIRIONS LE DÉTROIT"

Le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, a de son côté jugé dimanche que l'Iran serait en mesure de bloquer le détroit, une "action intolérable" selon lui. "Nous avons investi dans des moyens pour nous assurer que si c'est le cas, nous l'emportions", a-t-il confié aux côtés de Leon Panetta. "Nous agirions et rouvririons le détroit" en cas de fermeture, a prévenu le général Dempsey.

"Sont-ils en train de développer une arme nucléaire ? Non. Mais nous savons qu'ils tentent de développer une capacité nucléaire et cela nous préoccupe", a répété le secrétaire américain à la défense sur CBS, réaffirmant la priorité donnée à l'action diplomatique et aux sanctions économiques contre le régime des mollahs, sans pour autant exclure toute action militaire.
S'il n'a pas voulu qualifier la difficulté à mener une éventuelle action militaire, le chef d'état-major interarmées, Martin Dempsey, a expliqué que son rôle était de planifier une éventuelle opération, d'en évaluer les risques et, "dans certains cas, de positionner des moyens" militaires pour mener une telle opération. "Toutes ces activités sont en cours", a-t-il précisé.

Petit répit dans les tensions entre les deux pays, la marine américaine a libéré jeudi treize marins iraniens retenus en otage par des pirates somaliens au large d'Oman, une action saluée par Téhéran comme un "geste humanitaire positif".

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