vendredi 9 décembre 2011

La proportionnelle aux législatives, c'est pour bientôt?

Je suis favorable à une dose de proportionnelle qui permettrait de retrouver plus de démocratie dans nos principes républicains car un plus grand nombre de nos concitoyens seraient ainsi représentés à l'Assemblée.

Comme le proposait François Bayrou en 2007, il faudrait élire des députés sur des scrutins de listes et d'autres sur des circonscriptions comme c'est le cas aujourd'hui. Cela me paraît être une réforme importante notamment avec la crise de la démocratie que nous connaissons actuellment.

Source : L'Express


Tous les partis de France défendent l'introduction d'une dose de proportionnelle pour les législatives. Tous? Non: l'UMP résiste encore. Certains, au sein du mouvement présidentiel, commencent, toutefois, à changer d'avis.


Un petit parti en terme de représentativité à l'Assemblée nationale a tendance à militer pour l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives. Normal: cela lui permettrait d'entrer au Parlement, ou d'accroître sa présence. C'est le cas du Front national, mais aussi du Front de gauche ou de la chrétienne Christine Boutin qui aimerait que 100 députés soient élus ainsi.


Mais les "gros" partis que sont l'UMP et le PS peuvent-ils leur emboîter le pas? Au PS, c'est fait. Mais sous la contrainte de leurs partenaires écologistes. L'accord signé avec eux prévoit une dose de proportionnelle sur la base de 15 à 20% des députés. Cette fourchette -et non un chiffre précis- montre en tout cas combien il fut difficile de s'entendre sur cette question de la proportionnelle.


"Il faut d'abord réfléchir au redécoupage et ne pas agir dans l'urgence", justifie l'élu Europe Ecologie-Les Verts, David Cormand, membre du bureau exécutif et délégué des élections, qui reconnait que les négociations furent complexes. Les Verts plaidaient, d'ailleurs au départ, pour une proportionnelle intégrale, "à l'allemande".


Le PS, lui, ne militait que pour "une soixantaine de députés élus sur ce mode de scrutin". "Je suis globalement pour le scrutin majoritaire uninominal, mais, avec une touche de proportionnelle, toutes les tendances pourraient être représentées sur les bancs de l'Assemblée nationale", confie Christophe Borgel, secrétaire national socialiste, chargé de la vie des élections,


L'Assemblée, "un arc-en-ciel"?


Et l'UMP, alors? Souhaite-t-elle que tous les partis soient représentés? "Mais c'est déjà le cas, réplique le député Alain Marleix, ancien responsable des élections de l'UMP. Vous avez des écolos, des communistes." Avant de nuancer son propos: "Seule l'extrême droite ne siège pas à l'Assemblée."


Selon lui, les députés, qui voteraient en faveur de l'introduction de la proportionnelle, "se tireraient une balle dans le pied". Pire, "les socialistes se feraient hara-kiri", en ouvrant largement les bancs à leurs concurrents.


"La Chambre basse ne doit pas être un arc-en-ciel, prévient Marleix, elle est là pour gouverner. La proportionnelle a d'ailleurs tué la quatrième République, parce qu'elle pose des problèmes de gouvernance."


La proportionnelle pose surtout la question de l'arrivée aux mandats locaux du FN. Une perspective, qui n'enchante guère Alain Marleix: "Mitterrand, pour tacler la droite, avait introduit la proportionnelle pour les législatives de 1986. Résultat: 35 députés FN avaient été élus."


Pour l'écolo David Cormand, il serait finalement normal que le FN soit représenté. "Le FN est-il un parti légal ? Si oui, il peut avoir des représentants du peuple."


Mais l'UMP craint pour ses circonscriptions. "La droite pourrait en perdre entre 50 et 100 au profit de la gauche en cas de triangulaire avec un candidat Front national, lors des prochaines législatives", estime David Cormand.

"Certains, à l'UMP, évoquent la proportionnelle"


Malgré tout, à l'UMP, on commence à se poser la question. Selon Alain Minc, proche du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy pourrait "l'imposer dès 2012". Mais l'UMP peut-elle changer d'avis et inscrire cette mesure dans la boîte à idée pour la présidentielle? "Je ne le crois pas, glisse Marleix. La direction de l'UMP n'a pas débattu du sujet."


"La question n'est pourtant plus taboue" au sein du parti présidentiel, écrit Guillaume Tabard dans Les Echos. "Certains à l'UMP en discutent, il est vrai, répond Marleix. Des candidats à la députation, qui n'ont pu obtenir de circonscriptions, par exemple, souhaitent une réforme."


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