mardi 3 mai 2011

L'Assemblée Nationale interdit l'utilisation des phtalates après une proposition de loi du Nouveau Centre

Les partisans d'une interdiction des parabènes et autres phtalates, ces perturbateurs endocriniens utilisés dans les plastiques et les cosmétiques, ont remporté une victoire, symbolique, mardi à l'Assemblée avec le vote surprise d'une proposition de loi en ce sens du Nouveau Centre. Ce texte a été adopté contre l'avis du gouvernement et de l'UMP par 236 voix contre 222, lors d'un vote solennel. En commission, courant avril, il avait été rejeté, ce qui préfigurait le même cas de figure en séance publique.

Le vote a donc été accueilli favorablement sur les bancs du NC mais aussi du PS, du PCF et des Verts. Les députés de gauche mais aussi 19 élus UMP, François Bayrou (MoDem) ou encore Nicolas Dupont-Aignan (DLR) ont en effet mêlé leurs voix aux centristes.





L'Assemblée nationale a adopté aujourd'hui une proposition de loi du Nouveau Centre visant à interdire l'utilisation de perturbateurs enodcirniens comme les phtalates et les parabènes.

Certains phtalates, qui assouplissent le plastique, sont déjà interdits pour les jouets et articles pour enfants. Ces substances chimiques sont présentes dans de très nombreux produits : emballages, adhésifs, peinture, vernis à ongles, laque pour les cheveux, parfums...


Les parabènes, présents par exemple dans des produits de beauté (déodorants, crèmes...), sont aussi suspectés de provoquer chez les femmes des cancers du sein et d’être néfastes à la fertilité masculine.


Classés CMR, c’est à dire cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction, de catégorie 1 à 3, les substances commes les phtalates, parabènes ou alkyphénols suscitent aujourd’hui de nombreuses interrogations quant à leurs effets sur notre organisme, et notamment leur action de perturbateurs du système endocrinien.


En effet, si l’utilisation des substances chimiques visées dans la proposition de loi, phtalates, parabènes et alkylphénols, est bien autorisée sur le marché européen, après évaluation scientifique des risques et des bénéfices, il n’en demeure pas moins que les effets de ces substances ne sont pas totalement connus, de même que leur interaction. En effet, l’étude de leur toxicité repose encore sur la définition de doses journalières admissibles, alors que d’éventuels effets cocktails ou l’effet de petites doses régulières sont peu ou pas étudiés.


L’objectif de la présente proposition est donc d’interdire l’utilisation de ces substances chimiques, par précaution. S’il est bien un domaine où le principe de précaution doit s’appliquer, en dehors de l’environnement, c’est bien la santé humaine



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