samedi 16 avril 2011

Les jeunes du Parti radical quittent l'UMP en éclaireurs



Source : Le Point


Les jeunes radicaux, qui devraient être suivis par leurs aînés au mois de mai, ont lancé "un appel résolu" à la candidature de Jean-Louis Borloo.


Les jeunes radicaux ont annoncé samedi, un mois avant leurs aînés, leur départ de l'UMP et leur engagement dans la future Confédération des centres devant leur président Jean-Louis Borloo, qui a salué un moment "enthousiasmant" et "rare" dans l'action publique. "Nous avons décidé d'apporter notre soutien à la création de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale. (...) Ce rassemblement ne peut se faire que si nous prenons acte de notre départ de l'UMP", a lancé, samedi, au siège du parti Daniel Leca, président des jeunes radicaux (2 000 adhérents). "Notre conseil national a approuvé à l'unanimité" ces dispositions et "lancé un appel résolu à la candidature de Jean-Louis Borloo" à l'élection présidentielle de 2012, a-t-il ajouté.


"Vous êtes en train de participer à un moment où l'on va proposer au pays un cadre pour 10 ou 20 ans, une stratégie, un type de comportement, de gouvernance et de relations humaines", a lancé, tout sourire, Jean-Louis Borloo, qui a jugé "juste normal" que les jeunes radicaux soient les premiers à délibérer. Leurs aînés du PR doivent se prononcer en congrès sur leur participation à la Confédération et leur départ de l'UMP les 14 et 15 mai à Paris. Le Nouveau Centre d'Hervé Morin décidera le 7 mai de son éventuelle entrée dans la nouvelle structure, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, le 28 mai.


Coup de chapeau à Morin


"Il est assez rare, quand on est passionné par l'action publique, de faire quelque chose qui vous dépasse, de donner un vrai sens à sa vie", a également lancé l'ex-ministre de l'Écologie. "On est à un moment enthousiasmant. D'autant plus enthousiasmant que j'ai passé un très bon anniversaire. Les gens m'ont fait une petite fête et un peu plus de deux millions de personnes sont venues. Et, le lendemain, j'avais des cadeaux", s'est amusé Jean-Louis Borloo en référence à l'audience de son intervention sur France 2 le 7 avril, jour de ses 60 ans. Selon ses proches, l'émission a suscité 5 000 courriels de soutien et de nombreuses adhésions. Jean-Louis Borloo avait annoncé à cette occasion son départ, et celui du Parti radical qu'il préside, de l'UMP, un geste considéré comme un pas vers sa candidature à l'élection présidentielle.


Évoquant le débat sur la laïcité qui a divisé la majorité, Jean-Louis Borloo en a profité pour donner un nouveau coup de patte à l'UMP. "La France était un archipel sous le chapeau de la République. (...) Elle a la plus grande communauté chinoise, juive, arabo-musulmane d'Europe et c'est la fille aînée de l'Église", a-t-il souligné. "C'est pour cela qu'on est mal à l'aise avec un certain nombre d'attitudes", a-t-il glissé. "La France doit et va choisir entre la peur et l'amour. C'est pas du pathos, c'est du boulot et c'est un choix stratégique. La machine de la République du respect est lancée, et personne ne pourra l'arrêter. On pourra m'arrêter moi, mais pas elle", a également assuré Jean-Louis Borloo.


Très décontracté, le président des radicaux a ensuite affirmé, devant quelques journalistes, être suivi dans sa démarche par ses troupes et a tiré un coup de chapeau à son rival centriste Hervé Morin, qui "a laissé tomber l'idée d'être candidat" sauf si lui-même ne se présente pas. "Ce n'était pas facile. Je dis chapeau", a-t-il commenté. L'ex-ministre a par ailleurs confirmé que la Confédération des centres avait pour nom provisoire "Alliance républicaine, écologiste et sociale". "Cela fait Ares, comme le dieu de la guerre", a-t-il souligné. "C'est aussi une ville (bassin d'Arcachon) réputée pour son terrain d'atterrissage réservé aux ovnis", lui a fait valoir une journaliste. "Cela me va bien", a souri Borloo.



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