dimanche 27 mars 2011

Nappes phréatiques : les niveaux d’eau sont en baisse en Rhône-Alpes

Source : Le Progrès
Si l’hiver a commencé en nous ensevelissant sous des monceaux de neige, la suite de la saison s’est révélée au contraire pauvre en précipitations. Si la situation perdure, la sécheresse menace



Certes, en sortant de chez lui, le citadin affiche ces jours derniers une mine plutôt renfrognée. Il a tort. Car cette pluie qui vient le contrarier est, au contraire, bienvenue. Comme Météo-France l’a constaté, en matière de précipitations le mois de février écoulé n’a guère été plus satisfaisant que le mois de janvier. Lesquels ont été marqués par la faiblesse des pluies et le manque de neige.


Les déficits pluviométriques les plus importants se localisent, dans notre région, principalement sur les reliefs alpins. Bref, si l’hiver a commencé en fanfare en nous ensevelissant dès décembre sous des monceaux de neige, si le froid a souvent été au rendez-vous, l’eau s’est elle fait plus rare à partir du début de l’année. Et si cette situation persiste, elle pourrait finir par poser problème en ce qui concerne, déjà, l’alimentation des nappes phréatiques.


La Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) ne cache d’ailleurs pas son inquiétude dans son dernier bulletin consacré à la situation hydrologique régionale. « Comme on pouvait s’y attendre avec la faiblesse ou le manque de précipitations ainsi que la douceur des deux derniers mois, la baisse des niveaux est quasi-générale en région Rhône-Alpes » constatent ces experts à propos de l’état des nappes phréatiques. Plus loin, ils poursuivent : « Les situations relatives se dégradent. Les faibles remontées, lorsqu’elles existent, sont le résultat d’une inertie des aquifères depuis la fin 2010 : pour autant, elles ne contribuent pas à des améliorations de situations, en période habituelle de recharge pour ces nappes. On notera les nettes dégradations dans le Rhône, le sud Drôme et l’aggravation de situations défavorables sur les Alpes (Savoie et Haute-Savoie) ». Nous voilà prévenus.


La Dreal qui travaille sur l’ensemble du bassin Rhône-Méditerranée, ne se montre pas plus optimiste en ce qui concerne le débit des cours d’eau. Dans le même bulletin, elle note en effet : « La tendance générale amorcée depuis décembre 2010, reste à la baisse des débits moyens mensuels ». A ce titre le Rhône et la Saône sont autant d’excellents indicateurs. La Dreal relève : « Le manque de précipitations accentue la faiblesse des débits du Rhône et de la Saône. » Il est évident que si cette situation devait perdurer l’été ne se passera pas sans que les autorités ne décident de quelques restrictions. Hormis quelques problèmes dans le nord de la région, l’essentiel des besoins en eau que ce soit pour l’agriculture, l’industrie et l’alimentation en eau potable avaient été satisfaits. L’embellie aura été de courte durée.

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