lundi 28 mars 2011

Cantonales 2011. Loire: la gauche peut prendre le département, avec l'aide des non-inscrits



La gauche était en position de s'emparer du conseil général de la Loire dimanche soir, avec deux cantons gagnés et 18 au total contre 16 à la droite, mais elle devra négocier avec les six conseillers indépendants, faute de majorité absolue.


Malgré un premier tour qui lui laissait peu d'espoir, marqué notamment par son élimination à Rive-de-Gier et Saint-Chamond Nord, l'opposition pourrait ravir jeudi un bastion de la droite, marqué par trente ans de présidence d'Antoine Pinay (1949-79).


La victoire à Saint-Etienne Sud-Est 3 de Florent Pigeon (PS) n'a guère étonné après le passage de la ville à gauche lors des municipales de 2008, d'autant que son adversaire, le sortant Jean-Jacques Rey (UMP), ne l'avait emporté que de dix voix au précédent scrutin.


Mais la surprise est venue du canton rural de Perreux, dont la principale ville, Le Coteau, est à droite. Arrivé en tête au premier tour, le sortant Jean-Baptiste Giraud (DVD) a été battu de peu par la PS Fabienne Stalars, les voix du FN (20,85%) ne s'étant visiblement pas reportées sur la droite.


Passée de 16 à 18 conseillers généraux, la gauche bénéficie de surcroît de l'annonce par Jean-Claude Charvin, conseiller DVD réélu à Rive-de-Gier, qu'il siégerait dorénavant avec les non-inscrits, retirant un soutien à la majorité sortante.


La situation reste néanmoins confuse, puisque ni la gauche ni la droite ne peuvent revendiquer la majorité des 40 cantons, et dépendront lors de l'élection du président jeudi des six non-inscrits. Ces dernières années, quatre d'entre eux soutenaient habituellement la droite.


Difficulté supplémentaire, le doyen de l'assemblée Claude Bourdelle, conseiller général de Noirétable depuis 2001, siège lui-même parmi les non-inscrits. Et s'il occupe une vice-présidence du Conseil actuel, il avait précédemment été élu sous l'étiquette DVG.


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La gauche progresse dans la Loire mais rien n’est joué pour la présidence


Les cantons de St-Etienne Sud-Est 3 et de Perreux sont tombés dans l’escarcelle de la gauche

« Il suffisait de gagner un canton de plus et l’affaire était pliée dès ce soir », commentait le sénateur socialiste, Jean-Claude Frécon à la lecture des résultats, hier soir, à la préfecture. Oui, mais voilà après le deuxième tour d’hier, rien n’est encore joué. Pour savoir si la droite conservera la majorité ou si la gauche fera basculer le conseil général, il faudra attendre l’élection du président, jeudi.

Ce qui est certain, c’est la nouvelle poussée de la gauche. Elle gagne deux cantons. Celui de Perreux a vu la défaite de Jean-Baptiste Giraud, un des piliers de la droite au conseil général depuis 1992. La victoire revient à la socialiste Fabienne Stalars avec 51,22 % des voix.

Autre gain pour la gauche, et pas des moindres, le canton de Saint-Etienne Sud-Est 3. Le Parti socialiste reprend ce canton avec Florent Pigeon. L’adjoint à l’urbanisme du maire de Saint-Etienne a obtenu 54,92 %. Devançant son concurrent de 481 voix, Florent Pigeon devient le nouveau conseiller général de ce canton. Désormais sur les neuf cantons stéphanois, six sont détenus par la gauche. Lors de la campagne de deuxième tour, Jean-Jacques Rey et Gaël Perdriau (Saint-Etienne Sud-Ouest 1), avaient voulu faire de ces cantonales « un référendum » pour ou contre la politique municipale de Maurice Vincent. Malgré une faible participation, ils ont obtenu hier une partie de la réponse. Quant aux retrouvailles stéphanoises entre l’UMP et le MoDem, elles n’ont pas été couronnées du succès escompté par les responsables de ces deux partis.

Le Front national, qui était présent dans cinq cantons, a fait bonne figure lors de ce deuxième tour. S’il a été battu dans ces duels, il est en progression partout.

Dans les trois cantons (St-Bonnet-le-Château, St-Just-en-Chevalet et St-Georges-en-Couzan) où les conseillers généraux sortants de la droite ne se représentaient pas, leurs remplaçants ont conservé les cantons à droite. La bataille a malgré tout été rude à Saint-Georges-en-Couzan où Joël Epinat devance le candidat de la gauche de 58 voix seulement.

À Saint-Chamond Nord, Hervé Reynaud, suspendu de l’UMP, était arrivé en deuxième position au premier tour. Il a été élu hier soir, devenant à 38 ans le benjamin de l’assemblée départementale. Mais que fera-t-il jeudi lors de l’élection du président du conseil général ? Durant la campagne, il avait tenu à garder ses distances avec la majorité sortante. Même question pour le groupe des Indépendants et Démocrates (ID) qui sont au nombre de 5. Deux d’entre eux étaient candidats. Ils ont brillamment été élus hier, Jean Gilbert (Saint-Genest-Malifaux), réélu avec 61,77 % et Jean-Paul Blanchard (Chazelles-sur-Lyon), élu pour la première fois au conseil général avec 63,59 %. Ce groupe pourrait compter un nouveau membre avec Jean-Claude Charvin qui, lors du vote du président, jeudi, dit qu’il privilégiera « l’intérêt de la Loire ».

Pour l’heure, la répartition des sièges au conseil général met la gauche à 18 (15 PS, 3 PC), 16 pour la droite, un divers droite et 5 ID. Le poids des Indépendants pèsera lourd lors de l’élection du président. 3 d’entre eux devraient voter pour Bernard Bonne. Mais pour son challenger, Jean-Claude Bertrand (PS) « la gauche est majoritaire ». La réunion du groupe des Indépendants qui se tiendra aujourd’hui sera très suivie. Ces élus décideront de leur ligne de conduite pour leur vote de jeudi.

Dominique Goubatian




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La droite et la gauche déroulent le tapis rouge aux Indépendants



Ils sont cinq élus et peut-être six dans les heures à venir. Leurs votes seront décisifs lors de l’élection du président du conseil général, jeudi. La liberté de vote devrait être la règle

Au lendemain des élections cantonales, les élus du groupe Indépendants et Démocrates (ID) ont fait l’objet de toutes les attentions durant la journée d’hier. Il faut dire que les résultats de dimanche soir n’ont pas permis de dégager une large majorité. 18 sièges seront occupés par la gauche (15 PS et apparentés et 3 PC et apparentés), 17 par l’UMP et les divers droite, et 5 Indépendants.

Ces derniers ont été reçus, hier matin, par Bernard Bonne, le président sortant du conseil général, et l’après-midi par Jean-Claude Bertrand qui aspire à s’installer dans le fauteuil de président au nom de la gauche.

Jean Gilbert, président du groupe des ID, et ses amis ont surtout écouté les arguments des deux prétendants à la présidence. Bernard Bonne a probablement rappelé à ses interlocuteurs que pendant 3 ans, il avait travaillé en confiance avec eux. Un renforcement de cette coopération n’est pas à exclure. Elle pourrait se traduire par la présence de deux élus Indépendants au sein de l’exécutif, au lieu d’un auparavant.

Quant à Jean-Claude Bertrand il leur a soumis une plateforme de projets sur laquelle ils devront se déterminer. Une réunion à laquelle n’ont participé que 2 élus Indépendants sur 5. L’ancien conseiller général Jean-Paul seux ce serait joint à cette rencontre. MM. Bourdelle, Artigues et Bonnard n’ont pas participé à cette réunion avec le leader de la gauche, Jean-Claude Bertrand .

À l’exception de Jean-Paul Blanchard fraîchement élu dimanche soir à Chazelles-sur-Lyon, les autres élus ID ont travaillé avec Bernard Bonne. Claude Bourdelle, a été vice-président, Jean Gilbert s’est vu confier une mission sur l’environnement. Les voix de Gilles Artigues et Georges Bonnard n’ont jamais manqué à la majorité sortante. Jeudi lors de l’élection du président du conseil général, ce groupe votera-t-il comme un seul homme ? Certainement pas. Le club des cinq réfléchit ensemble et le jour J la liberté de vote de chacun sera respectée, comme en 2008. Cette année-là, Claude Bourdelle et Georges Bonnard avaient voté pour Bernard Bonne, Gilbert, Artigues et Seux (qui n’était pas candidat pour ces dernières élections) s’étaient abstenus.

Pour le vote de jeudi , Gilles Artigues a indiqué que sa voix « ne fera pas défaut ». L’élu stéphanois pourrait être rejoint par Bonnard et Bourdelle. Restent Gilbert et Blanchard qui se souviendront peut-être que la gauche n’avait pas présenté de candidat contre eux les 20 et 27 mars derniers, à l’inverse de la droite qui avait ses propres représentants.

Quant à Hervé Reynaud, élu à St-Chamond Nord, il a reçu, hier, un appel de Bernard Bonne. Une rencontre aura lieu dans les prochaines heures entre les deux hommes. Suspendu de l’UMP pour s’être opposé à François Rochebloine, candidat officiel de la majorité départementale, Reynaud saura rappeler certains faits qui l’ont heurté durant cette campagne. Mais le benjamin de l’assemblée, élu dans l’opposition de droite à Saint-Chamond, devrait confirmer qu’il ne compte pas faire de la figuration mais bien jouer un rôle au cours des trois années de ce mandat.


Et depuis 1994, Saint-Chamond, 3 e ville du département, comptait un vice-président au conseil général. De son côté, Jean-Claude Charvin rencontre, aujourd’hui, Bernard Bonne et le groupe des Indépendants, auquel il souhaite adhérer.

Dominique Goubatian



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