jeudi 27 janvier 2011

Naissance, aujourd'hui d'une confédération centriste

Le chef du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée prend ses distances avec son patron du parti centriste, Hervé Morin.


Après le conseil national de samedi dernier, je peux comprendre les inquiétudes de François Sauvadet. Invité à s'exprimer, Jean Arthuis a posé ses conditions pour une confédération centriste et elles n'étaient pas en phase avec la motion discutée et votée par les militants Nouveau Centre. J'ose espérer qu'Hervé Morin se souvient de son écrit et de ses propos sur l'indépendance dans la majorité, les centristes de construction et qu'ainsi, c'est Jean Arthuis qui revient dans la maison UDF...


Source : L'Express

Le patron des députés du Nouveau centre François Sauvadet s'est opposé au lancement d'une confédération centriste, pourtant prévue pour jeudi.

C'est un pavé dans la mare centriste que lance le patron des députés du Nouveau centre (NC). François Sauvadet s'est dit mardi opposé au lancement d'une confédération centriste entre le Nouveau centre et l'Alliance centriste de Jean Arthuis, défendant un partenariat plus "sérieux" avec le Parti radical de Jean-Louis Borloo.

Pourtant, le président du NC, Hervé Morin, avait annoncé samedi lors d'un conseil national extraordinaire de son parti le probable lancement jeudi d'une confédération centriste entre son parti et l'Alliance centriste de Jean Arthuis.

"Nous sommes dans la majorité. Une confédération ne peut se faire dans la semaine sur un accord signé sur un coin de table avec Jean Arthuis. Ce n'est pas parce que le temps est compté qu'il faut fragiliser notre mouvement. Ce n'est pas d'une confédération petit bras dont a besoin le pays mais d'un rassemblement qui permette de créer les conditions d'une candidature crédible" en 2012, a insisté le patron des députés centristes François Sauvadet.

François Sauvadet a expliqué être personnellement géné par les préalables de Jean Arthuis. Ce dernier a posé trois conditions à son engagement dont une ouverture à François Bayrou, et le fait de ne pas choisir automatiquement un ralliement au candidat UMP au second tour de la présidentielle de 2012.

"On peut dire oui à François Bayrou, mais à condition qu'il accepte de travailler dans le cadre de la majorité. Le NC est dans un pacte d'alliance clair" au sein du camp présidentiel, a-t-il expliqué. "Oui, on peut discuter entre les deux tours mais dans le cadre majoritaire", a insisté François Sauvadet, assurant qu'une large majorité des députés de son parti partageait son sentiment.

"Pas la bonne méthode"

Pour lui, le projet de confédération d'Hervé Morin avec Jean Arthuis "n'est pas la bonne méthode". "La bonne méthode, c'est d'engager avec l'autre grand parti du centre, le Parti radical, les conditions de cette confédération. Nous sommes les deux formations politiques pivots en dehors desquelles rien de sérieux ne peut être engagé au niveau confédéral", a-t-il fait valoir.

"Je n'ignore rien des ambitions des personnes (Hervé Morin et Jean-Louis Borloo, ndlr) chacun voulant prendre l'initiative. Mais l'important, c'est de créer les conditions d'un rassemblement solide", a-t-il insisté en proposant le cas échéant "des primaires" au centre.

Refusant de trancher entre les deux figures prétendant fédérer le centre autour d'elles, François Sauvadet estime qu'Hervé Morin a une "envie de combat" et "un parcours personnel: en tant que ministre de la Défense, il a réussi la réforme des armées", dit-il. Quant à Jean-Louis Borloo, il "a changé: il était dans la maraude politique. Maintenant, il est face à son destin".



http://www.lexpress.fr/actualite/politique/sauvadet-ne-veut-pas-d-une-confederation-centriste-petit-bras_955749.html



Morin et Arthuis lancent jeudi une confédération centriste
(AFP)

PARIS — Le président du Nouveau Centre Hervé Morin et celui de l'Alliance centriste, Jean Arthuis doivent officialiser jeudi le lancement d'une confédération centriste, sans attendre le parti radical de Jean-Louis Borloo qui doit se prononcer en mai sur son éventuelle participation.

Les deux hommes ont annoncé mercredi dans un communiqué la tenue d'une conférence de presse jeudi pour présenter les objectifs, compétences, règles de fonctionnement et statuts du nouvel ensemble qui a pour principal objectif de porter une candidature centriste à l'élection présidentielle de 2012.

Jean-Louis Borloo qui a fixé à la mi-mai l'éventuelle participation de son parti à une confédération des centres, n'est pas invité au mariage.

Le lancement d'une confédération NC-AC ne fait pas l'unanimité au NC où le patron des députés François Sauvadet a exprimé auprès de l'AFP son hostilité au projet.

"Une confédération ne peut se faire dans la semaine sur un accord signé sur un coin de table avec Jean Arthuis. Ce n'est pas parce que le temps est compté qu'il faut fragiliser notre mouvement. Ce n'est pas d'une confédération petit bras dont a besoin le pays mais d'un rassemblement qui permette de créer les conditions d'une candidature crédible" en 2012, a fait valoir M. Sauvadet.

"La bonne méthode, c'est d'engager avec l'autre grand parti du centre, le Parti radical, les conditions de cette confédération", a dit le député.

"Cette confédération a vocation à réunir toutes les familles qui se reconnaissent dans les valeurs du centre droit : ce n'est pas une confédération-croupion. Elle ne peut pas se construire à la carte, sur le plus petit dénominateur commun", a abondé mercredi Valérie Létard (NC), proche de M. Borloo.

"La confédération est sur les rails et nous en sommes les moteurs", s'est réjoui pour sa part le porte-parole du NC Philippe Vigier lors d'un point presse en contestant que son parti ait engagé "une course de vitesse avec Jean-Louis Borloo".

"Il fallait bien commencer un jour. Mais, on sera ravi de l'accueillir en mai". En attendant, "le navire amiral avance", a-t-il ajouté.

Le lancement de la confédération avait été annoncé samedi par Hervé Morin lors d'un conseil national extraordinaire à Vincennes. Une motion fixant le cadre de ce nouvel ensemble a été adopté à cette occasion par la quasi-unanimité des quelque 800 adhérents présents.

Jean Arthuis avait fixé des conditions à sa participation dont une ouverture à François Bayrou et ne pas choisir automatiquement un ralliement à Nicolas Sarkozy au 2ème tour.

Mais ces conditions, contraires au positionnement du NC, ne semblent plus aujourd'hui être un obstacle à son engagement dans une nouvelle structure confédérale.

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