mercredi 12 janvier 2011

L'année 2010 a été la plus chaude sur le globe, ex aequo avec 2005



L'année 2010 a été la plus chaude jamais enregistrée sur Terre depuis les premiers relevés en 1880, à égalité avec 2005, ont rapporté mercredi deux agences américaines. 2010 a été la 34e année consécutive durant laquelle les températures du globe se sont situées au-dessus de la moyenne du XXe siècle, selon le Centre national des données climatiques (NCDC), organisme dépendant de l'Administration océanique et atmosphérique nationale.

L'an dernier, la température à la surface du globe a été supérieure de 0,62 degré Celsius à la moyenne du siècle. Cette montée du mercure sur la Terre coïncide avec un important changement du courant marin chaud El Niño dans le Pacifique qui influence les températures du globe et les précipitations. Dans l'Arctique, la saison la plus froide durant laquelle la glace se forme a été la plus longue depuis que ces mesures sont enregistrées en 1979, en s'achevant le 31 mars.

Malgré une saison d'été plus courte que la normale en 2010 durant laquelle la calotte glaciaire fond, l'Arctique a enregistré sa troisième plus faible superficie de glace depuis 1979, après 2007 et 2008. Dans l'Antarctique la banquise a atteint son huitième plus faible maximum annuel en mars tandis qu'en septembre la superficie de la glace s'est accrue rapidement pour atteindre sa troisième plus grande surface dans les annales. La saison des cyclones dans le Pacifique a été plus calme que d'habitude avec sept tempêtes et trois ouragans, nombre le plus faible depuis le milieu des années 1950. En revanche dans l'Atlantique la saison cyclonique a été très active avec 19 tempêtes tropicales et douze ouragans.

"Ces résultats montrent que le climat continue de traduire l'influence des gaz à effet de serre. C'est une preuve du réchauffement", a commenté David Easterling, responsable des services scientifiques au sein du NCDC. Il est impossible d'imputer directement au réchauffement global des événements climatiques particuliers tels que la sécheresse en Russie ou les inondations au Pakistan. Mais la tendance à la hausse des températures depuis 2000 accroît la probabilité d'événements extrêmes tels que des canicules, des sécheresses ou des inondations, a ajouté David Easterling, qui s'exprimait au cours d'une téléconférence. Toutes les années depuis 2000 figurent parmi les 15 plus chaudes jamais enregistrées, a-t-il rappelé. L'année 2010 a aussi été la plus humide jamais observée et une atmosphère plus chaude contient davantage d'eau, ce qui en général résulte en des inondations plus fréquentes, a poursuivi cet expert.

L'Institut Goddard pour les études spatiales, organisme de la NASA, a publié mercredi un rapport aboutissant à la même conclusion : 2010 a été l'année la plus chaude avec 2005."Si la tendance au réchauffement se poursuit, comme on peut s'y attendre, si les émissions de gaz à effet de serre continuent de progresser, le record de 2010 ne tiendra pas longtemps", a prédit James Hansen, directeur de cet institut. Les services météorologiques britanniques et l'Organisation météorologique mondiale, institution spécialisée de l'ONU, doivent aussi annoncer ce mois-ci leurs évaluations de la température mondiale en 2010

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