La motion intitulée "Le choix du centre en 2012" a été adoptée à l'unanimité par le Conseil national du Nouveau Centre ce samedi 9 octobre 2010 à l'Assemblée nationale.
LE CHOIX DU CENTRE EN 2012
Il y a trois ans, nous nous sommes fixés tous ensemble l’objectif de reconstruire le grand parti de centre-droit qui manquait à notre pays. A force de courage, de travail et de détermination, le Nouveau Centre est aujourd’hui devenu un parti politique fier de son indépendance, de ses 15 000 adhérents, de ses 93 fédérations en ordre de marche, de ses 40 parlementaires et de ses 2 000 élus locaux, dont près de 80 nouveaux conseillers régionaux élus en mars 2010.
Cet état d’esprit de pionniers, nous devons tout mettre en oeuvre pour en renforcer le rayonnement en inscrivant notre action dans la durée.
Notre conviction, c’est que le centrisme n’est pas une péripétie de la vie politique française. Au contraire, le centrisme est l’expression vivante d’une famille de pensée profondément ancrée dans notre patrimoine républicain.
Notre engagement politique s’appuie sur une foi indéfectible dans la construction politique de l’Europe, un humanisme que nous portons au plus profond de nousmêmes, une vigilance permanente sur la question des libertés, une conception moderne de la société et un attachement viscéral à l’équilibre des pouvoirs. La richesse de nos valeurs est un formidable actif dans les temps difficiles que nous connaissons.
A nos amis centristes encore dispersés dans une multitude de chapelles, nous disons que nous sommes prêts à un rassemblement de tous les centristes, dans une démarche d’indépendance qui est la condition sine qua non pour que notre famille de pensée puisse peser de tout son poids dans le débat public.
Les échéances cantonales, sénatoriales et législatives à venir sont autant de scrutins qu’il nous faut saisir pour concrétiser ce rassemblement auquel nous aspirons. C’est ainsi que les centristes occuperont une position stratégique à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Chaque semaine, de nombreux élus locaux nous rejoignent, séduits par le travail accompli dans nos fédérations et motivés par notre ambition de reconstruire une maison commune. Et cette reconstruction doit nous amener à être en capacité de soutenir une candidature centriste à l’élection présidentielle.
L’élection présidentielle est le rendez-vous démocratique majeur sous la Ve République. Notre famille politique doit se donner les moyens d’y participer au même titre que toutes les autres sensibilités, de l’extrême gauche à l’extrême droite.
Une candidature centriste indépendante que nous appelons de nos voeux répond à un besoin d’équilibre d’une société française de plus en plus complexe et qui se nourrit du pluralisme, à gauche comme à droite. La pluralité est consubstantielle à nos sociétés modernes. L’offre y est immense et la transversalité des problèmes appelle à dépasser les approches binaires et idéologiques, ce qui conduit à faire vivre le débat à l’intérieur même de son propre camp politique.
Depuis la candidature de Jean Lecanuet en 1965, la diversité de candidatures a toujours un formidable atout pour le centre droit et la droite. A de nombreuses reprises, ce modèle d’une majorité composée de deux partis, cette richesse d’expression des hommes et des idées, a permis la victoire.
Pour nous, la question des alliances de second tour est claire et déjà tranchée: les alliés du centre sont à droite. A la différence d’autres pays d’Europe dont les traditions politiques diffèrent, le centre que nous incarnons n’est pas un coup à droite, un coup à gauche. La famille centriste, hier alliée au RPR, est aujourd’hui alliée à l’UMP, le parti dont le socle de valeurs est le plus proche du notre.
Nous ne voulons pas d’un centrisme d’opposition ; nous portons un centrisme de construction.
Nous portons le projet d’une France apaisée, d’une France tolérante et responsable, d’une France attachée à la reconnaissance de chacun pour son oeuvre à la réussite collective de la Nation. Nous portons ce message singulier d’humanisme et de solidarité, que la crise actuelle rend d’autant plus nécessaire. Nous portons cette exigence de responsabilité et de vérité qu’impose la situation du pays. Nous voulons aussi construire une nouvelle étape de la modernisation de la démocratie française, une démocratie plus transparente et plus irréprochable, un pouvoir efficace et sobre.
Nous portons cette idée simple mais ambitieuse : celle d’être les « fils refondateurs » de l’Europe. Les Européens ont inventé le plus beau des modèles : la coopération solidaire entre les Etats, fondée sur le droit. C’est ce modèle de projet politique que nous voulons et devons à la fois préserver, enrichir et exporter au monde dans l’esprit de Monnet et de Schuman. Nous voulons non seulement partager un espace de libreéchange, une monnaie mais aussi partager de vraies stratégies fiscales, climatiques, diplomatiques, énergétiques pour faire face aux défis de la mondialisation et du développement durable.
L’élaboration de ce projet de société, nous y oeuvrons chaque mois à travers l’organisation de conventions thématiques à Paris et partout en France.
L’actualité de nos valeurs, les configurations politiques présentes, la qualité du projet que nous porterons, la foi, l’enthousiasme et l’énergie de nos militants constituent de formidables atouts pour la réussite d’une candidature centriste.
Notre conviction est en effet que notre famille de pensée, nos valeurs, notre singularité et notre vision de la société seront d’autant mieux défendus qu’il y aura un candidat centriste à l’élection présidentielle, ce que nous trancherons démocratiquement au moment où s’engagera la campagne présidentielle.
Cordialement
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