Université d'été du Modem: Bayrou ne se voit pas de concurrent, et pourtant...

Entre Hervé Morin, Jean-Louis Borloo et même Dominique de Villepin, la concurence menace.

Un millier de militants Modem est attendu aux universités de rentrée, de vendredi à dimanche, sur la presqu'île de Giens (Var).

Pour François Bayrou, ces universités post-été du Modem apparaissent comme le bon moment pour rebondir et se lancer pour de bon dans la campagne présidentielle de 2012.

Mais comme le constate TF1 News, le Modem, ne part pas avantagé dans la bataille. Ces trois dernières années ont été une succession de défaites électorales.

Pourtant, le chef du Modem affiche son optimisme pour la présidentielle de 2012. "Le temps de la reconstruction s'achève. Nous disposons maintenant d'une équipe stable pour mener ce combat", explique le leader démocrate.

"Le plus dur est passé. Notre mouvement est désormais solide et solidaire", ajoute-t-il.

François Bayrou a également profité de ces universités d'été pour se repositionner par rapport à la gauche. Lui, qui en 2009 tendait la main aux membres de la gauche semble à présent, vouloir s'en distinguer. Il dénonce "l'attitude dogmatique, fermée, régressive", qui "ne peut que conduire à d'amères désillusions", rapporte TF1 News.

François Bayrou proclame donc son indépendance face au clivage gauche-droite. Un créneau sur lequel il n'est plus le seul à miser...

La concurence semble pointer le bout de son nez au centre, mais le leader démocrate ne s'en inquiète guère. Quand on l'interroge sur ses concurrents au centre, François Bayrou sourit et prend un air dégagé, l'air de dire: "soyons sérieux", constate l'envoyée spéciale de RFI dans la Var.

Pourtant, difficile de ne pas faire le rapprochement entre les universités d'été du Modem et celles des Villepinistes qui se tiennent le même week-end.

Sans oublier l'ambition présidentielle d'Hervé Morin, président du Nouveau centre et ministre de la Défense et celle de Jean-Louis Borloo, actuel ministre de l'Écologie.

"Il y a ceux qui gouvernent avec l'UMP et ceux qui sont pour le changement", balaye François Bayrou.