jeudi 10 juin 2010

Christine Boutin : une attitude très decevante de sa part...

Source : le Monde

Face à "la tourmente médiatique", Christine Boutin renonce à son salaire de 9 500 euros net par mois au titre de la mission que lui a confiée l'Elysée. Après deux jours de polémique, l'ancienne ministre a finalement annoncé, jeudi 10 juin au soir sur France 2, qu'elle renonçait à toute rémunération pour cette mission sur la mondialisation.

"J'ai entendu les Français qui ont de petits salaires qui, aujourd'hui, ne peuvent pas comprendre qu'il y ait ainsi un responsable politique qui ait une rentrée d'argent de près de 18 000 euros", a-t-elle expliqué. Mme Boutin a expliqué qu'elle conserverait néanmoins sa retraite de parlementaire et ses indemnités de conseillère générale des Yvelines, soulignant à plusieurs reprises la légalité de ces revenus. L'ex-ministre émargeait à 17 500 euros par mois.
Sur le plateau de France 2, Mme Boutin a toutefois estimé que l'affaire posait "une question fondamentale, qui est celle de savoir dans un Etat de droit où la loi est respectée, s'il faut plier sous le poids de la tourmente médiatique" (sic).


VERS UNE "JURISPRUDENCE" BOUTIN ?


"Je suis en train de créer une jurisprudence avec cette décision. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui sont dans cette situation et qui vont aujourd'hui ou demain être confrontés au même problème", a-t-elle ensuite averti. Dans la foulée des déclarations de Mme Boutin, le premier ministre François Fillon a promis de mettre en place "une doctrine uniforme" pour encadrer les rémunérations octroyées à des personnalités pour des missions.


Dans un communiqué, Matignon indique que le premier ministre "se félicite de la décision de Mme Christine Boutin". "Le premier ministre a demandé au secrétaire général du gouvernement de veiller, sans délai, à ce que les rémunérations éventuellement octroyées à des personnalités chargées d'une mission […] soient cadrées selon une doctrine uniforme", poursuit le texte. "Cette doctrine fixera des références, notamment sur leur niveau, les éventuels cumuls, et bien sûr prendra en compte la nature et les exigences de chaque mission", conclut-il.


Deux poids lourds de la majorité, le ministre du travail Eric Woerth et le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, avaient pressé Christine Boutin de renoncer à sa double rémunération. Eric Woerth lui avait demandé de renoncer à sa retraite parlementaire. Christine Boutin a précisé sur France 2 que son choix était "moins intéressant que ce que proposait M. Woerth".


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