vendredi 7 mai 2010

Le retour du courant centriste en Haute-Loire...




Source : Haute Loire infos


Dans l'échiquier politique, le sénateur Jean Boyer s'est toujours positionné au centre. Il entend aujourd'hui lui donner une nouvelle impulsion, et notamment dans le département de la Haute-Loire. Aux côtés du député centriste de la Loire, François Rochebloine, il a eu l'occasion d'apporter un certain nombre de précisions sur sa démarche, jeudi soir, lors d'une conférence de presse au Puy-en-Velay. Il a rappelé qu'il faisait parti des déçus du Modem, défendu par François Bayrou depuis le deuxième tour des dernières élections présidentielles, et il a clairement expliqué qu'il souhaitait se démarquer de l'UMP, qui selon lui va trop vite et trop loin ' La France ne doit pas être divisée en deux blocs politiques, l'un à droite et l'autre à gauche, car dans ce cas, on est inévitablement partisan et celà n'est pas constructif, je crois qu'il faut rester soi-même, vrai, fidèle, déterminé, c'est ce que j'ai essayé de faire depuis ma jeunesse '. Il a expliqué qu'il voulait relancer le ' Nouveau Centre ' car il est absent de l'éventail politique, et qu'un nureau allait prochainement être constitué en Haute-Loire, on devrait y retrouver des élus comme Michel Chapuis, adjoint au maire du Puy-en-Velay, ce dernier a déclaré lors de la rencontre avec la presse, qu'il défendait avant tous les valeurs humanistes. De son côté, François Rochebloine a déclaré que la Haute-Loire avait un esprit traditionnellement centriste et qu'aujourd'hui le Modem avait disparu du paysage politique. Reste maintenant à transformer l'essai avec le Nouveau Centre, il compte aujourd'hui une soixantaine d'adhérents en Haute-Loire. Jean Boyer a expliqué que le Nouveau Centre avait décidé de s'ouvrir à tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté qui ne veulent pas faire de politique politicienne, et qui veulent travailler ensemble, tout un programme !






Jean Boyer : « Je garde mon espace de liberté »


Bien qu'il n'y ait pas d'échéance électorale à court terme, il flottait un véritable air de campagne politique, jeudi soir, lorsque Jean Boyer, sénateur, affichait sa volonté de réinstaurer un courant centriste en Haute-Loire. Pour lui, le constat est simple : « L'absence du Nouveau centre est préjudiciable à l'expression des affinités. La Haute-Loire est un des seuls départements français qui, aujourd'hui, n'a pas une présence centriste officialisée. » Mais le fait de donner un nouveau souffle politique aux centristes de Haute-Loire n'est pas un hasard, à quelques jours du bilan dressé par Nicolas Sarkozy : « Le président de la République est allé trop vite, et parfois trop loin. Il a voulu faire des réformes successives qui ont amené à mettre dos à dos différentes catégories sociales.
Je suis un peu déçu, mais on n'a pas le droit d'être responsable et désespéré. On est un peu déçu qu'il n'y ait pas eu d'avantages d'explications accompagnant les propositions. Plus que jamais dans notre société, on a besoin d'explications pour pouvoir comprendre. Je suis convaincu que le président de la République n'a pas assez expliqué aux Français. »
L'élu altiligérien souligne que « cette variante centriste a toujours existé et elle doit toujours exister. Le centrisme permet d'avoir une réflexion plus libre dans un contexte où on ne veut pas du bipartisme. Car avec le bipartisme, les sensibilités ne peuvent pas s'exprimer en toute liberté. » Dans une salle toute acquise à la cause du centrisme, il a rappelé que l'objectif : « C'est d'exister mais d'exister qualitativement. Je ne souhaite pas chercher des adhésions pour avoir des adhésions. Je ne vais pas faire la course à l'adhésion, mais la course à la réflexion. » Et de conclure : « Les Français sont déçus de la politique, ils ne savent plus à quels saints se vouer. Un élu ne doit jamais oublier le pays d'où il vient et ceux qui l'ont élu. Et ceux qui l'ont élu ne sont pas toujours ceux qui décident en haut. Je ne veux pas dire que je suis infidèle à la majorité nationale mais je garde mon espace de liberté. »


Sandra Fargier



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