vendredi 12 mars 2010

Les régionales dans la Loire

Source : La Tribune Le Progrès

A deux jours du scrutin, les candidats doivent encore convaincre les indécis de se rendre aux urnes. Pas simple.

Il reste un peu plus de 24 heures de campagne pour les élections régionales. Une des principales missions des candidats : mobiliser les électeurs qui, si l'on en croit les enquêtes d'opinion, seraient nombreux à ne pas se déplacer aux urnes dimanche. Dommage lorsque l'on sait combien la Région est présente dans la vie quotidienne. Le conseil régional Rhône-Alpes, avec un budget annuel de 2,5 milliards d'euros, intervient dans de nombreux domaines.

On peut bien sûr citer les lycées, compétence majeure de la Région. Nombreux d'entre eux ont été rénovés ou restructurés. Les transports avec l'achat de nouveaux TER, ou encore la rénovation des gares. Alors que 67 % des Rhônalpins considèrent que la priorité de la Région devrait être l'emploi et le développement économique, dans ce domaine aussi des aides sont proposées aux entreprises pour favoriser l'essor de la Région.

Les raisons de s'intéresser à Rhône-Alpes ne manquent donc pas. Mais peut-être que cette collectivité, encore jeune puisque les conseillers régionaux ont été élus pour la première fois au suffrage universel en 1986, est mal identifiée par les citoyens. Un taux d'abstention avoisinant les 50 % est annoncé par les instituts de sondages. Si ce chiffre se confirmait, dans la Loire, l'abstention serait supérieure de 9 points à celle du premier tour des régionales de 2004. En effet, il y a 6 ans, un peu plus de 58 % des électeurs ligériens s'étaient déplacés aux urnes. C'était 4 % de plus qu'en 1998.

Le 14 mars, neuf listes seront présentes au premier tour, deux de plus qu'en 2004. Dans la Loire, on retrouve trois têtes de listes déjà présentes il y a 6 ans : Jean-Louis Gagnaire (PS-PRG), Charles Perrot (FN) et André Moulin (Lutte ouvrière). En 6 ans, trois nouveaux partis ont fait leur apparition sur la scène politique. Le MoDem, conduit par le conseiller régional sortant Denis Chambe, le Front de gauche, qui a lui aussi fait confiance à une sortante, Cécile Cukierman (PCF), et le NPA, qui a désigné Denis Rivier. Pour le reste, l'UMP a choisi la députée européenne Françoise Grossetête, qui cumule son statut de tête de liste départementale avec celui de chef de file régionale. Quant à Europe Ecologie-Les Verts, c'est Lela Bencharif, peu connue dans la sphère politique ligérienne, qui mène le combat.
Enfin, Joël Vacher conduit, sans étiquette, Spartacus.
Dominique Goubatian

La gauche progresse et la droite résiste dans la Loire

Après les régionales de 2004 où la gauche avait été placée largement en tête dans le département de la Loire, la présidentielle de 2007 avait vu le retour en force de la droite. Nicolas Sarkozy avait obtenu 54,45 % face à Ségolène Royal. Mais quelques semaines plus tard aux législatives, en juin, si la droite reste majoritaire, la gauche relève la tête. Avant cette élection la droite et le centre détenaient les 7 circonscriptions. À l'issue du second tour et en pleine vague bleue, le PS remporte deux circonscriptions, celles de Saint-Etienne et sa couronne.

Et les municipales de 2008 viennent confirmer la poussée de la gauche. Ces élections sont un véritable cauchemar pour l'UMP qui perd toutes les grandes villes du département. Le même soir lors des cantonales, le président UMP du conseil général et ancien ministre, Pascal Clément, est battu dans son canton de Néronde par Jean-Claude Tissot (divers gauche). Et la majorité du conseil général n'a plus que 3 sièges d'avance sur la gauche.

D.G.

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