mercredi 31 octobre 2012

Jean-Louis Borloo : "Le choc de compétitivité nécessaire est de 60 milliards"


Le président de l'UDI estime que le principal problème de compétitivité de la France concerne le coût du travail.

Jean-Louis Borloo (Union des démocrates et indépendants) a chiffré mardi à "60 milliards d'euros" le choc de compétitivité nécessaire aujourd'hui pour relancer l'activité du pays après les récentes "augmentations de 30 milliards des charges" pesant sur les entreprises. "Le gap du choc de compétitivité, il est aujourd'hui de 60 milliards", a estimé sur RMC et BFMTV le président de l'UDI, ancien ministre de l'Écologie. 

"On parle d'un choc de compétitivité. On l'a déjà eu, mais à l'envers depuis juillet avec une augmentation de 30 milliards des charges sur les entreprises", a-t-il dénoncé. "À cela s'ajoute une ambiance détestable vis-à-vis des dirigeants d'entreprise. On est le seul pays qui dit aux gens : si vous voulez entreprendre, allez le faire ailleurs", a-t-il constaté, jugeant "très préoccupante" la perspective d'une possible délocalisation "des centres de décision des grands groupes internationaux" présents dans notre pays. "Alors, de grâce, il faut changer d'attitude", a-t-il lancé en appelant "solennellement" le gouvernement à "changer de cap".

"Le problème, c'est le coût du travail"

"Le problème est clair. C'est celui du coût du travail", a-t-il insisté. "Il faut donc opérer un transfert massif de charges, avec un allégement d'un côté [pour les entreprises] et une taxation de l'autre", a-t-il expliqué en fixant trois pistes.
Il faut "une TVA qui touche l'importation, une taxe carbone aux frontières de l'Europe et une taxe sur les produits financiers. L'ensemble de ce dispositif permettra d'alléger les charges sociales", a-t-il assuré
Interrogé par ailleurs sur le revirement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à propos d'un débat possible sur le retour aux 39 heures, l'ancien ministre s'est dit "navré et déçu pour lui". "C'est le chef du gouvernement de mon pays. Il faut absolument qu'il parle, quand il parle, pour fixer un cap pour son gouvernement", a-t-il jugé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire