mardi 21 juin 2011

Hervé Morin a présenté son projet économique pour 2012



Source : Les Echos



Le président du Nouveau Centre a présenté son plan de bataille pour une « reconquête économique ». Et poursuit malgré l'émergence de Jean-Louis Borloo sa campagne pour l'élection présidentielle.

S'il a toujours laissé entendre qu'il s'effacerait devant Jean-Louis Borloo -si ce dernier se présentait en 2012 -, le patron du Nouveau Centre, n'a, officiellement, pas renoncé à sa candidature à la présidentielle. Et continue chaque semaine son « tour de France » axé sur différentes thématiques. Après avoir défendu récemment dans les médias, son livre « Arrêtez de mépriser les Français. Pour une société de la reconnaissance », truffé de quelques salves peu amènes sur le chef de l'Etat, Hervé Morin joue sa carte présidentielle à lui. Jusqu'au bout. Et vient de présenter son programme économique dans une salle de l'Assemblée nationale.


Manière de rappeler à ceux qui moquent ses ambitions présidentielles que rien n'est encore officiellement acté ou pas, pour lui comme pour Jean-Louis Borloo. Même si, dans les rangs de son propre parti, bien peu croient encore à la candidature de leur chef, qui n'est d'ailleurs même plus testé par les sondeurs.


Instaurer un contrat unique à « droits progressifs »


Parmi les mesures-phares, Hervé Morin qui veut en finir avec la précarité souhaite la suppression du contrat à durée déterminée et l'instauration d'un contrat unique à « droits progressifs » -ce même contrat unique que suggérait aussi Dominique de Villepin. Pour soutenir l'emploi des jeunes, Hervé Morin cible comme ses ex-camarades de gouvernement la formation par alternance avec la création d'une université des métiers.


Côté fiscalité, il souhaite « la création d'une tranche marginale au taux de 50 % pour les revenus supérieurs à 250 000 euros ». Début juin, le patron des Radicaux, Jean-Louis Borloo, avait, pour sa part, confié aux « Echos » souhaiter « la création d'une nouvelle taxation marginale d'impôt sur le revenu à 45 % pour la fraction supérieure à 150.000 euros ». Hervé Morin, candidat ou pas, souhaite par ailleurs une déduction du revenu imposable de la totalité des charges sociales liées à l'emploi d'un salarié à domicile, dans la limite de 10 % des revenus. L'ancien ministre de l'Ecologie souhaite une modification de l'ISF quand son nouveau compère de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale, affirme vouloir sa suppression pure et simple. Il serait remplacé par un impôt sur le patrimoine, fixé à 0,1% de la valeur totale du patrimoine mobilier et immobilier, avec un abattement de 500 000 euros afin d'éviter d'y inclure la résidence principale de l'assiette.


des efforts financiers spécifiques pour les PME


Pour maintenir une croissance -plus positive que prévue, ce trimestre dernier-Hervé Morin veut, à l'instar de l'UMP, que les PME bénéficient d'efforts financiers spécifiques. Et de permettre par exemple une « déductibilité de l'impôt » sur le revenu dans la limite de 200.000 euros qui seraient investis dans ces petites et moyennes entreprises.
Reste désormais à Jean-Louis Borloo, candidat « naturel » de l'Alliance a décliner à son tour son bréviaire économique. Pour un projet « unique » d'une Confédération des centres entérinée la semaine passée.


CAROLINE DERRIEN


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire