vendredi 27 mai 2011

La Gauche Moderne de Jean Marie BOCKEL rejoint Jean Louis BORLOO et Hervé MORIN au sein de l'Alliance Républicaine Ecologique et Saciale

L'ARES Alliance Républicaine Ecologique et Sociale ou Confédération centriste entrera en vigueur demain lors de l'adhésion de la Gauche Moderne au rassemblement initié notamment par le Nouveau Centre mais aussi le Parti radical.

Source : Le Monde




Une nouvelle pièce de puzzle complétera, samedi 28 mai, "la confédération des centres", nouvelle structure politique rassemblant les multiples satellites de la galaxie politique centriste. C'est à l'occasion de sa convention nationale, samedi 28 mai, que la Gauche moderne, le parti de Jean-Marie Bockel, devrait intégrer cette nouvelle structure. Le parti de l'ancien socialiste et ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy y rejoindra le Nouveau Centre d'Hervé Morin, le Parti radical de l'ancien ministre de l'environnement, Jean-Louis Borloo, et la Convention démocrate d'Hervé de charrette, ancien ministre des affaires étrangères d'Alain Juppé.


La "confédération", qui pourrait être baptisée Alliance républicaine, n'a pas encore de programme mais peut déjà craindre les divisions. En effet, le parti de Jean Arthuis, Alliance centriste, devait rejoindre ce nouveau groupe, dédié à la candidature présidentielle de Jean-Louis Borloo. Mais finalement, l'ancien ministre des finances et sénateur de Mayenne a choisi de prendre son temps pour caler son pas dans celui du patron du Parti radical.



"ALLIANCE RÉPUBLICAINE"



"Avant de se décider sur un candidat, il nous faut premièrement établir un programme et un mode de gouvernance", explique le sénateur. Si la plupart des acteurs de la future Alliance républicaine s'accordent pour déclarer que la rédaction du programme avance à grand pas, des cicatrices datant de l'explosion de l'UDF semblent toujours prêtes à se rouvrir dans la famille centriste. L'alliance des centres devra être "ouverte à tous", estime Jean Arthuis, qui tente, au sein de l'alliance, de trouver une place pour le patron du MoDem. Un objectif pour le moins compliqué tant la défiance est importante entre celui qui a été le troisième homme de la présidentielle de 2007 (François Bayrou avait recueilli 18,6 % des voix au premier tour) et ceux qui veulent lui succéder auprès de l'électorat du centre.



François Bayrou serait un homme seul, répètent ses anciens amis (Jean-Louis Borloo avait été le porte-parole du candidat Bayrou en 2002 et Hervé Morin son bras droit lors de la présidentielle de 2007). "Quand on fait de la politique, c'est qu'on veut prendre des responsabilités et peser sur les choix. Ce que fait Bayrou, c'est s'enfermer sur lui-même", estime, dans Le Monde, l'ancien ministre sarkozyste de la défense. "Il se la joue cow-boy solitaire", tranche Jean-Marie Bockel.


Au-delà de la bataille des ego, un autre point de tension semble empêcher Jean Arthuis de rejoindre la confédération. Comme Hervé Morin il y a quelques mois, le sénateur de Mayenne fait d'un préalable à son adhésion une indépendance claire des membres avec l'UMP. Si les radicaux ont annoncé qu'il ne renouvelleront pas le contrat d'investiture qui les lie au parti du président, celui-ci court jusqu'en 2012. "C'est un préavis", a déclaré Jean-Louis Borloo, mais pas encore le départ.



STATU QUO DES RADICAUX



Le statu quo des radicaux vis-à-vis de l'UMP serait un mauvais calcul. Selon Jean-Arthuis, l'espace politique libéré au centre gauche par la disqualification de Dominique Strauss-Kahn peut être occupé si le nouveau parti marque son indépendance avec le parti présidentiel.



Mais un centre renforcé demeure un partenaire de la majorité présidentielle. Il n'a pas pour objectif de partir contre la candidature de Nicolas Sarkozy : "Tous les sondages montrent que le chef de l'Etat ne serait pas impacté par une candidature centriste", explique le Nouveau Centre Jean-Christophe Lagarde, l'un des artisans de cette union des centres. "Notre objectif est d'apporter un programme différent de celui de l'UMP, assure Jean-Marie Bockel, mais il n'y a pas de débat, nous faisons parti de la majorité présidentielle. A l'issue du premier tour , celui qui sera derrière soutiendra le candidat le mieux placé."



Si la confédération devrait se donner l'été pour peaufiner ses alliances, rédiger son programme et désigner son candidat, Jean-Louis Borloo, dont le rattachement à l'Alliance a été médiatiquement balayé par l'affaire Strauss-Kahn, devrait dès aujourd'hui travailler à convaincre les Français de son appétit pour la présidentielle.



Selon un sondage IFOP pour Paris Match du 24 mai, le patron du Parti radical succède à Dominique Strauss-Kahn au rang de personnalité politique préférée des Français avec 68 % d'opinions favorables, devant le socialiste François Hollande (63 %).



Eric Nunès



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