mercredi 25 mai 2011

Hervé De Charette rejoint la Confédération des centres

La Convention démocrate, cercle de réflexion d'Hervé de Charette, a voté ce soir son adhésion à la Confédération des centres. C'est la troisième structure politique à intégrer la future confédération des centres après le Nouveau Centre et le Parti radical. Parmi les autres fondateurs, la Gauche Moderne de Jean-Marie Bockel doit se prononcer samedi provhain puis l'Alliance Centriste de Jean Arthuis le 2 juillet.






Source : L'Express


La Convention démocrate d'Hervé de Charette a voté mercredi son rattachement à la future confédération des centres, qui pourrait porter la candidature de Jean-Louis Borloo à l'élection présidentielle de 2012.


La Convention démocrate d'Hervé de Charette a voté mercredi son rattachement à la future confédération des centres, qui pourrait porter la candidature de Jean-Louis Borloo à l'élection présidentielle de 2012.


Après le Nouveau Centre le 7 mai et le Parti radical le 14 mai, la petite formation de l'ancien ministre des Affaires étrangères d'Alain Juppé vient grossir les rangs de l'alliance qu'appelle de ses voeux l'ex-ministre de l'Ecologie.


Hervé de Charette, député du Maine-et-Loire, avait quitté en 2009 l'UMP, qu'il juge trop à droite.


"La France a besoin d'un centre fort et la majorité présidentielle doit marcher sur deux jambes", déclare le comité directeur de la Convention démocrate dans la motion adoptée à l'unanimité mercredi.


"L'alliance doit immédiatement s'atteler à l'élaboration du projet politique qu'il appartiendra au candidat commun que nous désignerons de proposer aux Français lors de l'élection présidentielle de 2012", ajoute le texte.


Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, président du Nouveau Centre, et l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel, président de La Gauche moderne, étaient présents lors de cette réunion organisée à l'Assemblée.


Jean-Louis Borloo maintient le suspense sur ses intentions pour 2012 - il dit attendre l'automne -, mais l'éviction du prétendant potentiel du Parti socialiste Dominique Strauss-Kahn, inculpé de tentative de viol à New York, lui ménage un nouvel espace au centre-gauche de l'avis des politologues.


Le président sortant Nicolas Sarkozy, qui ne s'est pas encore déclaré, tente de dissuader le dirigeant du Parti radical de se lancer dans la course de crainte qu'un éparpillement des voix de droite au premier tour n'obère ses chances pour le second.


"La candidature unique de la droite a fonctionné en 2007 parce que M. Sarkozy a fait une campagne hors du commun. Mais ça ne marche pas deux fois", déclare Hervé de Charette au Monde.


"Pour perdre les élections, Nicolas Sarkozy n'a besoin de personne. Pour gagner, il a besoin de nous", ajoute-t-il.


La Gauche moderne se prononcera à son tour samedi sur son éventuelle entrée dans la confédération centriste, avant l'Alliance centriste du sénateur Jean Arthuis, qui fermera la marche le 2 juillet.

http://www.lexpress.fr/actualites/2/actualite/le-parti-d-herve-de-charette-rejoint-l-alliance-centriste_996593.html







Entretien au Journal Le Monde


Hervé de Charette : "Jean-Louis Borloo doit faire savoir qu'il est déterminé"


La Confédération des centres doit voir le jour à la fin du mois, sur le modèle de feu l'UDF, en agrégeant le Parti radical de Jean-Louis Borloo, le Nouveau Centre d'Hervé Morin, la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel et Convention démocrate. M. de Charette doit devenir l'un des quatre coprésidents de cette nouvelle formation politique, censée porter M. Borloo vers une candidature à la présidentielle.


L'Elysée, comme l'UMP, ne comprennent pas votre volonté de créer une nouvelle formation politique, alors que vous vous déclarez membre de la majorité. Comment justifiez-vous cette démarche ?


Nous nous donnons un organe politique pour reconstruire la famille des modérés et des centristes. La France a besoin que cette famille fasse entendre les valeurs qu'elle porte, qu'elle a toujours défendues. Cela vaut pour aujourd'hui, avec l'élection présidentielle de 2012, et pour demain, pour les élections qui suivront. Cette construction est rendue nécessaire parce que nous avons constaté aujourd'hui que la formule qui prévaut, avec un parti, l'UMP, censé réunir toutes les sensibilités, ne marche pas. Beaucoup de Français, qui se considèrent dans la majorité, estiment que l'UMP est trop à droite.

Les ténors de l'UMP en appellent à votre responsabilité, celle de ne pas faire perdre la droite, en prenant le risque d'un 21 avril 2002 à l'envers, où Marine Le Pen, profitant des divisions de la droite, parviendrait au second tour…


Pour perdre les élections, Nicolas Sarkozy n'a besoin de personne… Pour gagner, il a besoin de nous. Je suis intimement convaincu que la candidature unique de la droite a fonctionné en 2007 parce que M. Sarkozy a fait une campagne hors du commun. Mais ça ne marche pas deux fois. Là, il faut que la majorité parvienne à rassembler des hommes et des femmes, où il y a aussi beaucoup de déçus du sarkozysme. Il faudra réussir à les rassembler sur un projet commun, au second tour. Soit on accepte cette légitime compétition au sein de la majorité, où notre sensibilité peut gagner, soit la bataille présidentielle sera perdue.


Reste la menace Marine Le Pen…


Je suis persuadé que les Français ont durablement compris les leçons du 21 avril 2002. Ils ne voudront pas échapper, comme cela a alors été le cas, à un vrai débat politique au second tour. Pour l'instant, le seul effet tangible sur l'opinion de l'affaire Strauss-Kahn est de faire baisser la cote de Mme Le Pen.


Les doutes demeurent sur la réelle volonté de M. Borloo de se porter candidat en 2012. Comment pouvez-vous convaincre les sceptiques ?


Il nous faut accélérer le mouvement. Je souhaite que Jean-Louis Borloo ne laisse pas les Français partir en vacances sans avoir marqué sa détermination à être candidat à l'élection présidentielle. Il est temps qu'il réponde à l'attente de ses amis, qu'il fasse savoir à l'opinion publique qu'il est clairement déterminé et qu'il se prépare à être candidat. C'est un appel pressant.

Le PS a déjà présenté un programme, l'UMP y travaille. Comment pouvez-vous rattraper ce retard et convaincre que vous proposez un projet différent de celui de l'UMP ?


Il ne faut pas trop s'illusionner sur le travail de l'UMP… Notre candidat devra axer sa campagne sur quelques sujets précis, qui touchent les Français : le pouvoir d'achat, l'absence de travail pour les jeunes, les difficultés pour trouver un logement… A la fin de la semaine, nous aurons créé la Confédération. A partir de là, nous allons nous organiser pour répondre aux légitimes inquiétudes des Français.


Propos recueillis par Pierre Jaxel-Truer


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