jeudi 14 avril 2011

Grandes écoles : l'Élysée organise un concours parallèle réservé aux juifs pratiquants

Sur demande de l'Elysée, quelques étudiants juifs pratiquants pourront passer les concours d'entrée à des grandes écoles (Mines, Ponts, Centrale et Supélec) lors de sessions secrètes de nuit ! Et on va nous parler de laïcité...?

Source : Le Point


Selon le site Mediapart, l'Élysée a demandé à ce que des épreuves parallèles aux concours de certaines grandes écoles soient organisées à destination de candidats juifs pratiquants. En effet, les dates du concours commun Mines-Ponts, mais aussi de ceux de certaines écoles de commerce ou encore de l'ENS Cachan, se déroulent au moment de la Pâque juive, la semaine prochaine. L'organisation proposée par le Château est particulièrement abracadabrantesque : les candidats concernés devant rester confinés toute la journée du 20 avril au moment officiel de l'épreuve jusque dans la nuit où ils pourraient à leur tour composer. Rebelote le 26 avril. Le scénario est tordu. La publicité de ce concours réservé aux juifs pratiquants étant inenvisageable, on se demande bien comment les personnes intéressées auraient pu être averties, sauf par les autorités religieuses.


La semaine dernière, une source dans le milieu des grandes écoles avait alerté Le Point.fr de pressions qu'elle subissait pour organiser une telle session d'épreuves. Contrairement à ce qu'affirme Mediapart, la demande émanait bien de la communauté juive. Le rabbin Haïm Korsia, aumônier général de l'armée de l'air et proche de Nicolas Sarkozy, a utilisé son entregent pour faire avancer sa cause. Nous l'avions eu au téléphone la semaine passée, mais il avait nié le rôle de l'Élysée en la matière, se contentant de reconnaître avoir demandé un changement de date qu'on lui aurait refusé. "C'est le prix à payer pour sa foi", avait-il conclu. Sollicités aussi par Le Point.fr, les organisateurs du concours Mines-Ponts, la direction de Supélec, comme celle de l'école d'ingénieurs ENSTA avaient soit refusé de répondre aux questions, soit nié les interventions élyséennes.


D'après Mediapart, c'est un haut fonctionnaire du ministère de l'Enseignement supérieur, choqué du procédé, qui a révélé l'intervention de la Présidence de la République.

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