mardi 9 mars 2010

Sondage Rhône Alpes : la gauche en tête, Europe Ecologie en force


C’était l’une des priorités d’Europe Ecologie au niveau national. Et le sondage Le Progrès/TNS-Sofres a de quoi ravir les écologistes. L’UMP, conduite par Françoise Grossetête est créditée de 28 % au premier tour, le PS de Jean-Jack Queyranne de 25 % et Europe écologie de 21 %. Un score qui serait la meilleure performance des listes écologistes au niveau national. Et qui devrait assurer aux listes de gauche, si elles fusionnent, une victoire aisée au second tour.

L’enquête du Progrès crédite Bruno Gollnisch (Front national) de 8 % d’intentions de vote devant Azouz Begag (Modem) 7 % et Elisa Martin (Front de gauche) 6 %. Myriam Combet (NPA), Nathalie Arthaud (LO) et Michel Dulac (Spartacus) récoltent respectivement 2 %, 2 % et 1 %.

Mais le sondage du Progrès, précise que près d’un sondé sur deux se dit prêt à changer d’avis avant dimanche. Interrogé par Le Progrès, Meirieu reste prudent : il estime être “mieux placé que jamais pour être un partenaire à parité” en vue d’une “majorité basée sur le respect et l’écoute réciproque”. “Nous souhaitons une alliance avec le PS et le Front de Gauche, quelle que soit la place où nous sommes”.

Le spécialiste de la pédagogie pourrait réussir à élargir l’électorat écologiste en attirant à lui des votants socialistes déçus. Jean-Jack Queyranne refuse de céder à l’emballement : “Dans ce sondage, certains se placent encore dans la logique des européennes mais nous n’y sommes plus : l’enjeu est de gérer une région avec 2,5 milliards de budget.” Pour le second tour, “je serai sans exclusive, je réaliserai l’arc-en-ciel en donnant toute leur place à mes partenaires”, affirme le président sortant au quotidien lyonnais.

Mais Jean-Jack Queyranne sait que les écologistes seront en position très favorable pour négocier entre les deux tours s’ils dépassent les 20 %. Sans aucune coïncidence, le président sortant s’est plaint, lundi de la diffusion sur TF1, à la veille du premier tour, d’un Ushuaïa spécial. Queyranne estime qu’“une telle prise de position, alors que lacampagne officielle s’achèvera le vendredi 12 mars à minuit, devrait appeler un report de cette diffusion”. Au risque de favoriser les écologistes ?

Dans un sondage paru en novembre, Philippe Meirieu (Europe Ecologie) recueillait 16 % d’intentions de vote, contre 24 % au président socialiste sortant.
Au second tour, TNS a étudié trois cas de figure :

Tout d’abord, une quadrangulaire Queyranne/ Meirieu/ Grossetête/ Gollnisch - assez peu probable au demeurant. Queyranne serait en tête, avec 36% d’intentions de vote ; devant Grossetête, 33%, Meirieu, 24% et Gollnisch, 7%.

Plus probable, une triangulaire Queyranne/Grossetête/ Gollnisch. En faisant alliance, PS et écologistes obtiendraient 57% des suffrages. Loin devant la droite, 35% et le FN, 8%.

Dans le cas d’un duel classique, Queyranne/ Grossetête, la victoire serait encore plus éclatante pour la gauche : 62% contre 38%.
Lien vers site du Progrès.
Les réactions des têtes de liste :
Azouz BEGAG MoDem : « Je ne suis pas impressionné, commente Azouz Begag, qui poursuit en anglais : I keep the moral until the end of the fight (je garde le moral jusqu’à la fin du combat). Les gens que je vois dans ma campagne décalée sont des insondés et des insondables. On va déstabiliser les sondages et les sondeurs, mon objectif est toujours de passer la barre des 10%».Et au deuxième tour ?«Je ne vois pas beaucoup d’incompatibilité avec Queyranne et Meirieu.Et je suis content que votre sondage me place devant le Front de Gauche, qui a une attitude de rejet systématique du Modem».«Il faut de la notoriété pour être à la tête de la région, pour incarner une institution qui va compter. Les gens connaissent mon histoire politique, sociale, lyonnaise...Ils savent que j’ai dit non à la politique xénophobe du Président.J’ai acquis une respectabilité.»
Jean Jack QUEYRANNE Président PS sortant : « Le bilan de la majorité que j’ai conduite satisfait 60 % des gens contre seulement 19 % de mécontents; j’arrive largement en tête dans les bonnes opinions et dans tous les cas de figure, je suis placé en position de conduire l’ensemble de la gauche et des centristes pour gagner». Qu’il ne soit que 4 points devant les Verts ne le chagrine pas outre mesure : « Ils ont toujours été très forts en Rhône-Alpes. Mais le 14 mars, les électeurs désigneront celui qui devra être président de laRégion. Dans ce sondage , certains se placent encore dans la logique deseuropéennes mais nous n’y sommes plus : l’enjeu est de gérer une région avec 2,5milliards de budget.» Pour le second tour, «je serai sans exclusive, je réaliserai l’arc-en-ciel en donnant toute leur place à mes partenaires», affirme Jean Jack Queyranne
Philippe MEIRIEU, Europe Ecologie : « Le Front national à 8 % » et bien entendu le score de sa formation : 21 %. « Nos propositions sont bien en phase avec la demande des Rhônalpins.En 2004, nous étions déjà à plus de 10 %, au-dessus du score national des Verts.Ce qui montre le degré de la militance écologique dans la région, autant portée à Lyon qu’àGrenoble.Il est vrai qu’elle est très touchée par des sujets comme la pollution, avec notamment les PCB dans le Rhône». Évoquant le deuxième tour des régionales, Meirieu estime être « mieux placé que jamais pour être un partenaire à parité » en vue d’une « majorité basée sur « le respect et l’écoute réciproque ». « Nous souhaitons une alliance avec le PS et le Front de Gauche, quelle que soit la place où nous sommes ».Et le MoDem : « il n’y a pas d’exclusive », répond Mérieu
Elisa MARTIN, Front de Gauche : «Ma première préoccupation concerne la faible mobilisation, due au brouillage entre la gauche et la droite, et au fait que, pendant les campagnes électorales, des candidats font des déclarations qui ne sont pas suivies d’effet», commente Elisa Martin.«Je suis pragmatique: le score donné par votre sondage m’incite à continuer notre travail, pour battre la droite et imposer une gauche de transformation sociale».«Dès le dimanche à minuit, nous proposerons une rencontre aux deux autres listes de gauche, pour préparer la victoire au deuxième tour. Avec un Vert ou un socialiste, nous nous mettrons autour de la table de la même manière.Mais si ce doit être avec le MoDem, ce sera sans nous.Non pas parce que nous serions sectaires, mais parce que ce sont des libéraux, et qu’on entrerait alors dans une logique de moins-disant».

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