jeudi 5 novembre 2009

Des Voix dissonantes au MoDem 42 - Le Progrès - 5 Novembre 2009

« Nous passons à une forme de dénonciation afin de tirer la sonnette d'alarme: la démocratie interne n'est pas respectée au MoDem 42 » lancent, de concert, Arnaud Dola, le président des jeunes démocrates et Stéphanie Moreau, une des quatre vice-présidentes du mouvement dans la Loire, également déléguée départementale de Cap 21.

Cette démarche, « n'est pas individuelle » précise le tandem « nous représentons pas mal de personnes », citant, notamment, Jean-François Vial, le responsable de la section Roanne -Feurs.

De développer : « Les militants et nous, tous deux responsables dans ce parti, nous ne sommes pas entendus, ni même consultés d'ailleurs, pas toujours informés des décisions, aussi. La collégialité, pourtant dans les statuts du Mouvement démocrate, n'est pas respectée » s'alarme le duo. Depuis un an, il avoue avoir listé une trentaine de dysfonctionnements. Avoir tenté d'en parler au bureau exécutif . En vain. Et les crispations s'intensifient à moins de six mois des élections régionales: « Si on veut rester fidèles à nos statuts, le Modem devrait conduire des listes autonomes. Et aux deux tours » insiste Arnand Dola, très critique sur toute stratégie d'ouverture à gauche, et notamment d'une alliance, possible, à la veille du 14 mars avec le socialiste Jean-Jack Queyranne.

« On ne veut pas revivre l'échec des Européennes » s'alerte Stéphanie Moreau.

« Les problèmes en interne commencent à rejaillir en externe, avec une réelle hémorragie des militants ».

Un seul homme focalise, l'essentiel de ces critiques: Gilles Artigues, le président du MoDem 42.

Si Arnaud Dola et Stéphanie Moreau « n'ont jamais contesté qu'il est une figure de proue dans la Loire », ils blâment « ses méthodes », « sa façon de travailler seulement avec une petite équipe ». Des propos que l'intéressé « désavoue ». Pour Gilles Artigues, cet inventaire de critiques est « un faux prétexte ».

Si ce flot de reproches rejailli, justement à quelques mois des Régionales, pour lui, ce n'est pas un hasard : « Ils font le jeu de nos adversaire qui visent seulement à nous affaiblir ».

D'ailleurs, le président du MoDem 42 « en prend le pari»: « Ces personnes seront candidats sur des listes de nos concurrents. Des gens comme eux sont nostalgiques de l'UDF, donc attachés à la droite » .

De s'emporter : « Même si c'est un épiphénomène, aucun parti ne peut tolérer ce genre de critiques », sous-entendant des prochaines sanctions.

« Nous ne ne voulons pas la mort du MoDem » rétorquent Stéphanie Moreau et Arnaud Dola. La première « se sent 100% MoDem », le second « serait allé dans un autre parti, s'il l'avait souhaité ». Tous deux n'entendent donc pas démissionner. Et « espèrent seulement être entendus, percevoir des actes ».

Entendus, ils le seront certainement.

Véronique Miot

Vmiot@leprogres.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire